Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 avril, la Gare du Nord à Paris est devenue le théâtre d’une scène chaotique pour des centaines de voyageurs, parmi lesquels de nombreux ressortissants algériens. Un incident technique inattendu a plongé le trafic ferroviaire dans une confusion totale, provoquant des retards importants sur les lignes TGV, TER et Eurostar. L’origine du problème : une panne d’électricité causée par la chute d’éléments d’une caténaire sur les voies, à seulement cinq kilomètres de la gare. L’incident s’est produit entre 18h10 et 1h10 du matin, créant un véritable casse-tête logistique pour les usagers, certains se retrouvant sans solution d’hébergement, et d’autres perdus au milieu d’un flux d’informations fragmentées.
Ce dysfonctionnement n’a pas seulement impacté la capitale française. Les répercussions se sont étendues à plusieurs gares en Europe. À Londres, à Rotterdam, ou encore à Bruxelles, les voyageurs ont accumulé les heures d’attente dans l’incertitude, confrontés à des annonces tardives et à des itinéraires chamboulés. Certains se sont retrouvés à devoir combiner bus, métro et trains régionaux pour espérer rallier leur destination initiale. Des témoignages confirment l’ampleur du désagrément. Un passager raconte ainsi un enchaînement kafkaïen : retardé deux heures à Londres, puis ralenti durant tout le trajet, il a fini par arriver à Paris avec plus de trois heures de décalage. Une autre voyageuse devait initialement arriver à 21h30. C’est finalement à 00h30 qu’elle met pied à terre, exténuée par l’attente et les conditions d’accueil.
Parmi les plus affectés, de nombreux voyageurs algériens présents dans les trains perturbés à Paris ont vécu cette nuit comme un véritable calvaire. En transit pour rejoindre des proches ou pour prendre des correspondances vers d’autres régions françaises, elles se sont retrouvées bloquées sans possibilité de se reposer ni d’être correctement informées. C’est le cas de Said, Nora et leurs enfants, dont le train pour Marseille a été annulé. « On ne nous a proposés aucune solution concrète pour un minimum de prise en charge », s’indignent-ils.
La situation est d’autant plus complexe pour ceux qui avaient entamé un long voyage depuis l’étranger. Thomas, un autre passager interrogé par TF1, devait arriver six heures plus tôt à Paris. Parti de Rotterdam, il a dû composer avec un problème de signalisation, un détour par la Belgique, un bus de substitution, puis enfin un Eurostar à Bruxelles. Un parcours du combattant pour rejoindre la capitale française, dans des conditions pour le moins imprévues. Ces mésaventures, bien que ponctuelles, mettent en lumière la fragilité du réseau ferroviaire européen face à certaines pannes techniques. Les incidents de caténaire sont rares, mais lorsqu’ils surviennent, les conséquences sont immédiates et massives.
Ce genre de situation rappelle combien les déplacements, même dans des réseaux réputés fiables comme ceux du nord de l’Europe, peuvent rapidement tourner au cauchemar. Pour de nombreux voyageurs algériens, cette nuit restera gravée comme un épisode de galère inattendu. Entre les annonces tardives, l’impossibilité de dormir dans les gares, les correspondances manquées et les longues heures d’attente sans certitude, beaucoup garderont un souvenir amer de ce trajet perturbé. Alors que la reprise du trafic est revenue à la normale, la question de la prise en charge rapide des passagers à Paris, y compris les voyageurs algériens, en cas de panne reste, elle, en suspens.
Lire également :
Voyage en Algérie : une passagère « spéciale » entraine dans sa chute un responsable
France : des Algériens menacés avec la nouvelle amende de 150 euros
Impot Gouv, déclaration impot 2025 : voici toutes les nouveautés