Point de discorde entre la France et l’Algérie : à quoi servent au juste les laissez-passer consulaires ?

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Voyages et immigration – La France a décidé de réduire le nombre de visas accordés aux Algériens. La cause est le refus de l’Algérie d’accorder des laissez passer consulaires à ses citoyens étant sous le coup d’une expulsion de l’Hexagone.

En quoi consiste ce fameux Laissez-passer ? Il s’agit notamment d’un document délivré et adressé aux ressortissants en situation illégale dans un pays étranger pour leur permettre de rejoindre leur pays d’origine. Le papier est également utile en cas de perte ou de vol de son passeport. Pour l’obtenir dans ce cas, il suffit de justifier la perte ou le vol par une déclaration, présenter un justificatif de nationalité et une photo d’identité, ou bien une copie du billet d’avion.

Notons que, le laissez-passer permet également à un enfant né en France de deux parents algériens de voyager en Algérie . Il peut servir de titre de voyage individuel valable trente jours pour un seul voyage d’une personne vers son pays d’origine.

Visas France : l’Algérie refuse d’accorder des laissez passer consulaires

La nouvelle de la réduction massive des visas pour les Algériens a été annoncée mardi dernier sur Europe 1 par le porte parole du gouvernement français Gabriel Attal. « C’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France » a-t-il déclaré. Selon lui, seuls 31 laissez passer consulaires ont été délivrés par l’Algérie pour 7731 obligations de quitter le territoire français (OQTF) avec 22 expulsions réalisées.

Hier, le ministre de l’intérieur français Gerald Darmanin a apporté plus de précisions sur le sujet aux micros de RMC et BFMTV. « On le fait parce qu’une partie des compatriotes Algériens, Marocains, Tunisiens qui sont sur le sol français ne sont plus acceptés par ces pays soit parce que ce sont des personnes qui sont islamistes radicales, soit qu’ils sont délinquants », a-t-il affirmé. Il souligne que la décision a déjà été prise auparavant et que « le président de la République l’a déjà fait il y a deux ans et demi, vis-à-vis de certains États du Maghreb ». Il s’est d’ailleurs adressé aux pays concernés pour ajouter qu’« On leur dit tant que vous ne reprenez pas vos compatriotes, on n’accepte pas vos compatriotes ».

Le gouvernement algérien, de son côté, a exprimé une protestation formelle face à cette décision jugée unilatérale.

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