Immigration – Algérie visas et voyages – Un Algérien résidant en France a été abandonné à son triste sort à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, la veille de l’Aïd Al Adha.
La mésaventure a commencé lorsque le voyageur, qui avait réservé un billet chez Tassili Airlines, s’est présenté à l’aéroport. À sa grande surprise, on lui a annoncé qu’il n’y avait plus de place disponible, malgré son arrivée à l’heure et sa réservation en bonne et due forme. Dépité, il a déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux : « On est à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, en date du mercredi 27 juin. J’ai réservé un billet chez Tassili Airlines, et à mon arrivée on m’a dit qu’il n’y avait plus de place. Je suis bien arrivé à l’heure pourtant, et j’ai fait la queue pour l’enregistrement, bien que j’avais en ma possession une réservation en bonne et due forme. »
Face à cette situation frustrante, des représentants de la compagnie sont venus s’expliquer et ont proposé à cet Algérien de passer la nuit à l’hôtel. Cependant, conscient de l’importance de passer l’Aïd en famille, il a refusé cette offre. Il estime que célébrer cette fête religieuse à la maison a une saveur particulière.
Ce cas met en évidence la pratique du surbooking, qui est une pratique autorisée consistant, pour une compagnie aérienne, à vendre plus de billets que de places disponibles. En cas de surréservation, les compagnies aériennes sont tenues de rechercher des volontaires prêts à renoncer à leur réservation en échange de certaines compensations. Si aucun volontaire ne se manifeste, la législation européenne prévoit une assistance et une indemnisation financière pour les passagers qui se voient refuser l’embarquement en raison du surbooking.
Il est important de connaître les conditions dans lesquelles les droits à l’assistance et à l’indemnisation financière s’appliquent. Cela dépend du pays de départ et d’arrivée du vol, ainsi que de la nationalité de la compagnie aérienne. Dans le cas des vols entre l’Europe et l’Algérie, les passagers ont droit à une assistance et à une indemnisation financière en cas de refus d’embarquement.
Lorsqu’un passager se voit refuser l’embarquement en raison du surbooking, il a le choix entre attendre un autre vol vers la même destination ou renoncer à son voyage. Si le passager décide d’attendre un autre vol, la compagnie aérienne doit lui proposer un vol équivalent, fournir des rafraîchissements et de la restauration pendant l’attente, garantir un hébergement si nécessaire, et offrir deux communications gratuites.
Si le passager choisit de renoncer à son voyage, la compagnie aérienne doit rembourser intégralement le billet dans un délai de sept jours francs. En ce qui concerne l’indemnisation financière, le montant dépend du retard total à l’arrivée et de la distance du vol prévu. Pour les vols de moins de 1 500 km, l’indemnisation est de 250 €. Pour les vols entre 1 500 km et 3 500 km, elle est de 400 €. Pour les vols de plus de 3 500 km, les montants varient en fonction de l’itinéraire.
Si la compagnie aérienne ne répond pas à la demande d’indemnisation du passager, celui-ci peut déposer une réclamation auprès du service clientèle de la compagnie. En cas de réponse insatisfaisante ou d’absence de réponse, il peut s’adresser à un organisme de règlement extrajudiciaire des litiges. En France, certains transporteurs adhèrent à la Médiation tourisme et voyage. Il est également possible de saisir le tribunal compétent.
@dnalgerie
En résumé, l’abandon d’un passager à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle la veille de l’Aïd Al Adha soulève des questions sur la pratique du surbooking et les droits des passagers. Il est essentiel de connaître ses droits en matière d’assistance et d’indemnisation financière pour faire valoir ses droits en cas de refus d’embarquement. Les compagnies aériennes doivent prendre leurs responsabilités pour éviter de telles situations et garantir la satisfaction des passagers.
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