Immigration – Algérie visas et voyages – Afin de faire face à la compagnie nationale Air Algérie, la compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, a décidé de prendre des mesures d’envergure.
En effet, Royal Air Maroc a récemment mis en place un nouveau contrat-programme pour la période 2023-2037, qui prévoit notamment une augmentation de sa flotte d’avions de 50 à 200 appareils. Annoncé récemment, dans le cadre des objectifs du Maroc d’attirer 65 millions de visiteurs en 2037, ce contrat-programme implique un investissement du pays dans sa compagnie nationale, basée à l’aéroport de Casablanca-Mohammed V.
La participation de l’État dans le capital de la Royal Air Maroc sera renforcée, dans le but d’accompagner un projet d’investissement d’envergure de la compagnie, de mettre en œuvre son plan de développement, de soutenir sa compétitivité, ainsi que de numériser et d’améliorer la qualité de ses services, comme l’indique un communiqué du Département du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Ce contrat-programme sur 15 ans prévoit spécifiquement que la flotte actuelle de la Royal Air Maroc (comprenant six ATR 72-600, 28 Boeing 737-800, deux 737 MAX 8, un 767-300F, cinq 787-8, quatre 787-9 et quatre Embraer 190) atteigne 200 avions d’ici 2037. La compagnie ne possède actuellement aucun appareil en attente de livraison et n’a pas précisé quels modèles d’avions elle envisageait d’acquérir.
Par ailleurs, la Royal Air Maroc vise à développer des liaisons aériennes en accord avec la stratégie du secteur touristique (qui vise 17,5 millions de visiteurs en 2026, 120 milliards de dirhams de recettes en devises et la création de 80 000 emplois directs et 120 000 emplois indirects, ainsi que le renforcement du rôle du secteur touristique dans l’attraction des investissements et la création d’entreprises). Cela se fera en ouvrant de nouvelles destinations internationales, dans le but de renforcer les liens entre la communauté marocaine à l’étranger et le Maroc, ainsi que de désenclaver certaines régions du pays en renforçant les liaisons aériennes domestiques grâce à la mise en place de 46 nouvelles dessertes.
La base de Royal Air Maroc à Casablanca sera développée en tant que plateforme de correspondance connectant les principaux hubs internationaux, ce qui positionnera l’aéroport parmi les trois plus importants d’Afrique en termes de trafic et de connectivité.
« Compagnie faible » : le DG de la Royal Air Maroc lance une pique à Air Algérie
Le directeur général de la Royal Air Maroc, Abdelhamid Addou, a récemment adressé une pique subtile à la compagnie aérienne nationale algérienne, Air Algérie. Lors d’une entrevue avec l’agence Bloomberg, le dirigeant de la compagnie marocaine a révélé que la RAM était en phase finale d’un appel d’offres pour l’acquisition de nouveaux avions long-courriers et moyen-courriers. Il a également annoncé que la compagnie prévoyait de recourir à l’emprunt pour financer ces acquisitions. Actuellement, la flotte de la Royal Air Maroc est composée de 50 appareils, principalement des Boeing, incluant 26 Boeing 737-800, deux Boeing 737 MAX 8 (aucun autre en attente de livraison), un Boeing 767-300F, cinq Boeing 787-8 et quatre Boeing 787-9 Dreamliner, ainsi que quatre Embraer 190 et six ATR 72-600.
Le PDG a souligné que « pour devenir une compagnie aérienne mondiale et tirer profit du statut du Maroc en tant que grande attraction touristique », il était essentiel de disposer d’une flotte plus importante. Dans le même temps, il a évoqué la faiblesse des compagnies aériennes africaines, à l’exception d’Ethiopian Airlines, qui a permis aux compagnies comme Emirates, Qatar Airways et Turkish Airlines de dominer le marché. Abdelhamid Addou a estimé que le potentiel du continent africain était considérable et qu’il devait être développé par les compagnies aériennes du continent. Cependant, il a insinué que toutes les compagnies africaines, à l’exception d’Ethiopian Airlines, étaient des « compagnies faibles », incluant implicitement Air Algérie.
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