Les espoirs des Algériens établis en France, aspirant à acquérir des logements dans le cadre du programme AADL 3, ont été cruellement douchés par les déclarations d’un élu. Abdelouahab Yagoubi, député des Algériens de France.
En effet, le parlementaire a révélé une vérité désolante après avoir s’être rendu au ministère algérien de l’Habitat : les annonces faites suite au discours du Président Tebboune ne sont que des « discours de consommation et des effets d’annonce », sans engagement officiel du Ministère de l’Habitat dans ce domaine.
« Loin de vendre des illusions derrière les belles promesses. Je me suis déplacé hier (NDLR, 4 avril) au cabinet du Ministre de l’habitat pour m’enquérir sur le droit de la communauté nationale à l’étranger au programme de logements AADL3, il apparaît clairement, malheureusement, que tout ce qui a été publié, suite au discours du Président Tebboune, relève des discours de consommation et des effets d’annonce », regrette le député. « Il n’y a rien d’officiel qui engage le Ministère de l’habitat dans ce domaine. Circulez y a rien à voir », a-t-il ajouté, avec un brin d’amertume.
Ces révélations seront un coup dur pour de nombreux Algériens en France qui avaient placé leurs espoirs dans le programme AADL 3 pour réaliser leur rêve de posséder un logement en Algérie. La perspective d’accéder à un logement abordable et sécurisé dans leur pays d’origine semblait enfin à portée de main après les annonces encourageantes du Président Tebboune. Cependant, la réalité est bien différente de ce qui avait été espéré.
Les mots de Yagoubi résonnent comme une claque pour ceux qui attendaient avec impatience de bénéficier du programme AADL 3. Loin de vendre des illusions derrière les belles promesses, Yagoubi a donc voulu apporter une dose de réalisme à ses compatriotes. Il a fait preuve de courage en exposant la vérité, même si elle est amère à accepter.
AADL 3 : le ministère avait affirmé que les Algériens de France étaient bel et bien éligibles
La question de l’éligibilité des Algériens établis à l’étranger au programme AADL 3 suscite un vif intérêt au sein de la diaspora algérienne. Face à cette interrogation légitime, un responsable au sein du ministère de l’Habitat avait apporté des éclaircissements rassurants. Selon cette source, tout Algérien résidant à l’étranger a le droit de s’inscrire au programme AADL 3 et peut obtenir toutes les informations nécessaires via la plateforme AADL.
Il est important de souligner que le lancement de ce programme de logements location-vente est prévu dans la première moitié de l’année 2024. Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a annoncé que les souscriptions débuteront avant la fin du premier semestre 2024. La souscription se fera de manière électronique, utilisant le numéro d’identification national (NIN) et le numéro de sécurité sociale du souscripteur, évitant ainsi les formalités papier.
Des efforts sont également en cours pour actualiser le décret exécutif du programme AADL 3 afin de prendre en compte la hausse des prix des matériaux de construction. Le nombre total d’unités de logement inscrites dans le cadre du projet de loi de finances 2024 s’élève à 460 000, toutes formules confondues.
Cependant, quels sont les critères d’éligibilité pour les résidents en Algérie ? Les conditions sont clairement définies, offrant la possibilité à toute personne dont le revenu se situe entre 24 000 DA et l’équivalent de six fois le salaire minimum national garanti (soit 120 000 DA) de bénéficier du programme. Deux conditions supplémentaires s’appliquent : ne pas posséder déjà de bien immobilier et n’avoir jamais bénéficié d’une aide financière de l’État pour la construction ou l’acquisition d’un logement.
Chaque souscripteur doit s’engager à verser un acompte initial d’au moins 25 % du prix du logement, à respecter les paiements mensuels conformément à un échéancier établi, et à effectuer le dernier paiement du prix de vente du logement avant l’âge de 70 ans.
Il est crucial de noter que tout retard de paiement ou non-respect des conditions peut entraîner la résiliation du contrat de vente en location. Une majoration de 5 % est appliquée en cas de non-paiement de trois échéances consécutives, et en cas de non-paiement de six échéances mensuelles, le contrat peut être résilié, entraînant potentiellement des poursuites judiciaires pour expulsion du résident du logement.
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