À compter de ce 1er mai 2025, une série de mesures économiques, administratives et fiscales entre en vigueur en France, touchant directement la vie quotidienne de millions de citoyens, dont les nombreux Algériens établis dans l’Hexagone. Ces changements concernent à la fois les aides sociales, le coût de certaines énergies, les modalités administratives liées au passeport algérien, ou encore les déclarations fiscales. Dès le premier jour de mai, les ressortissants algériens vivant en France devront ainsi s’adapter à plusieurs nouvelles dispositions qui, pour certaines, visent à alléger leur budget, tandis que d’autres imposent des ajustements pratiques non négligeables.
Pour commencer, les Algériens relevant du consulat d’Algérie à Paris peuvent désormais envoyer leur demande de passeport par voie postale, une avancée pratique attendue de longue date qui devrait alléger les files d’attente dans les locaux consulaires. À Lyon, autre ville où la communauté algérienne est bien représentée, les autorités consulaires ont décidé d’ouvrir leurs portes les lundis spécifiquement pour la remise des passeports et cartes d’identité. Autre changement notable : les paiements en espèces ne seront plus acceptés dans ce consulat, au profit des règlements par carte bancaire, un tournant numérique qui risque de désarçonner les habitués du liquide mais qui s’inscrit dans une logique de modernisation.
Sur le plan énergétique, une bonne nouvelle attend les foyers qui utilisent le gaz. Le prix du kilowattheure (kWh) en mai connaît une baisse significative. Pour les utilisateurs du gaz à des fins de chauffage, le tarif passe de 0,12412 euro à 0,1162 euro, soit une diminution de 6,4 %. Même tendance pour ceux qui se servent du gaz pour la cuisson ou l’eau chaude : leur tarif chute de 0,1530 euro à 0,1451 euro, représentant une baisse de 5,16 %. Toutefois, cette baisse ne concerne que les particuliers ayant souscrit une offre à prix indexé. Les abonnés à un tarif fixe resteront à l’écart de cet allègement.
Côté aides sociales, le 1er mai marque aussi la revalorisation effective de plusieurs prestations versées par la CAF. C’est à partir du 5 mai que les bénéficiaires recevront leurs allocations avec le nouveau montant. L’allocation aux adultes handicapés (AAH), le revenu de solidarité active (RSA) et la prime d’activité sont revalorisés de 1,7 %, dans un contexte d’ajustement sur l’inflation. Ainsi, l’AAH passe de 1 013,05 à 1 033,32 euros, tandis que le RSA grimpe à 646,52 euros pour une personne seule, et à 969,78 euros pour un couple. Quant à la prime d’activité, son plafond augmente de 10,58 euros, atteignant 633,21 euros.
Mais certains dispositifs d’aide connaissent également des modifications moins favorables. Le chèque énergie, initialement prévu pour le printemps, ne sera versé qu’en novembre. Ce report s’explique par une promulgation tardive de la loi de finances 2025. Le montant de ce chèque, destiné aux ménages les plus modestes, oscillera entre 48 et 277 euros selon la composition du foyer et les revenus déclarés. Pour en bénéficier, le revenu fiscal de référence annuel doit rester en dessous de 11 000 euros pour une personne seule, ou de 16 500 euros pour un couple.
En matière d’emploi, un tournant discret mais notable intervient également avec la suppression de la contribution exceptionnelle et temporaire (CET) prélevée sur les employeurs. Depuis 2017, cette surtaxe fixée à 0,5 % avait augmenté la cotisation patronale d’assurance chômage. Sa suppression fait passer ce taux de 4,05 % à 4 %. L’arrêt définitif de cette contribution, attendu depuis plusieurs années, s’inscrit dans un protocole révisé de novembre 2024.
Par ailleurs, la campagne de déclaration des revenus a commencé depuis le 10 avril et se poursuit jusqu’à la fin mai ou début juin selon les départements. Cette année, une nouveauté importante impacte les couples mariés ou pacsés : ils bénéficieront automatiquement d’un taux de prélèvement à la source individualisé, sauf refus explicite. Une autre évolution concerne les revenus issus des plateformes telles que Vinted ou Leboncoin, qui devront désormais être déclarés, même s’ils n’entrent pas nécessairement dans l’assiette imposable.
Enfin, une mesure qui va affecter les automobilistes soucieux d’environnement : la gratuité de la carte grise pour les voitures électriques prend fin dans toutes les régions sauf les Hauts-de-France. À partir du 1er mai, les acheteurs de véhicules électriques devront s’acquitter de cette formalité, avec un coût oscillant entre 43 et 60 euros par cheval fiscal, selon la région d’immatriculation.
Ce 1er mai 2025 marque donc une étape de transition importante pour de nombreux Algériens de France. Entre avancées administratives, hausses sociales modérées, baisses tarifaires sélectives et nouveaux impératifs fiscaux, chacun devra prendre la mesure de ces changements pour mieux s’y adapter dans les mois à venir.