Séjour illégal aux États-Unis : un Algérien extradé et jugé en France

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Seddik Benbahlouli, un Algérien recherché depuis près de trois décennies, a finalement été extradé et jugé en France après avoir été intercepté à la suite d’un long séjour illégal aux États-Unis. L’homme, autrefois membre du tristement célèbre « gang de Roubaix », a été retrouvé après vingt-sept ans de cavale. Son arrestation marque la fin d’une traque internationale impliquant plusieurs pays, dont la France, les États-Unis, la Belgique et, indirectement, l’Algérie.

Tout commence en janvier 2023, lorsqu’un individu voyageant sous une fausse identité est intercepté à l’aéroport de Bruxelles. Les services de sécurité belges, alertés par des incohérences dans ses documents de voyage, découvrent que l’homme venait tout juste d’arriver des États-Unis et qu’il tentait de se rendre en Algérie. Ce n’est qu’après plusieurs vérifications que les autorités se rendent compte qu’il s’agit en réalité de Seddik Benbahlouli, un Algérien fiché depuis des années, et considéré comme l’un des derniers membres en fuite du gang de Roubaix.

Une fois arrêté, l’Algérien est immédiatement renvoyé vers les États-Unis, où il avait séjourné illégalement pendant plusieurs années. Placé dans un centre de rétention administrative, il finit par avouer sa véritable identité après plusieurs interrogatoires. Selon des sources diplomatiques, l’ancien consul général de France à New York, Jérémie Robert, a été informé de sa situation peu après la confirmation de son identité. Cette étape marque le début d’une procédure d’extradition vers la France, où les autorités judiciaires n’avaient jamais abandonné les poursuites à son encontre.

L’Algérien Seddik Benbahlouli a finalement été extradé en France en septembre 2023. Ironie du sort, cette extradition n’a pas été motivée directement par ses crimes commis dans les années 1990, mais par des infractions liées à son séjour illégal aux États-Unis. L’homme, qui vivait discrètement à Philadelphie, travaillait comme réparateur automobile. Il avait refait sa vie, loin de son passé trouble, mais son arrestation a remis en lumière son rôle dans l’un des épisodes les plus sombres de la criminalité française contemporaine.

Le 17 octobre 2025, son procès s’est ouvert devant la cour d’assises du Nord à Douai. Devant les juges, l’Algérien extradé en France est resté silencieux, refusant de répondre aux questions du président. Ses déclarations antérieures, faites en octobre 2023 devant un juge des libertés, ont néanmoins été relues à l’audience. Dans ces propos, il affirmait qu’il vivait paisiblement aux États-Unis depuis plusieurs années et qu’il n’avait plus eu aucun contact avec le milieu criminel. Il expliquait avoir voulu se rendre en Algérie pour retrouver son père malade, précisant qu’il n’avait « commis aucun crime » depuis la dissolution du gang de Roubaix.

Seddik Benbahlouli reconnaissait toutefois avoir appartenu à ce groupe dans les années 1990, sans en être l’un des meneurs. Le gang de Roubaix, tristement célèbre, avait marqué les esprits par ses braquages spectaculaires et son implication présumée dans des actions violentes à caractère terroriste. Plusieurs de ses membres avaient été abattus lors d’affrontements avec la police, tandis que d’autres, comme Benbahlouli, avaient réussi à disparaître avant d’être retrouvés bien des années plus tard.

Durant son audience, l’Algérien extradé et désormais jugé en France a déclaré par le biais de son avocat qu’il souhaitait « tourner la page » et « assumer son passé ». Toutefois, le parquet a rappelé la gravité des faits reprochés et la longue fuite internationale qui témoigne d’une volonté d’échapper à la justice.

Cette affaire met un terme à près de trente ans d’errance pour Seddik Benbahlouli. L’Algérien, extradé après un séjour illégal aux États-Unis, fait désormais face à son passé devant la justice française. Son parcours, mêlant clandestinité, faux papiers et identité dissimulée, illustre la complexité des enquêtes transnationales et la persévérance des autorités dans la traque des anciens fugitifs. Aujourd’hui, l’Algérien extradé et jugé en France symbolise la fin d’une cavale mais aussi le poids du passé qui finit toujours par rattraper ceux qui tentent de l’effacer.