Taux de change en Algérie : l’aventure surprenante d’un touriste 

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TouriUn touriste étranger a récemment vécu une aventure pour le moins surprenante, avec le taux de change en Algérie, qu’il a tenu à raconter sur les réseaux sociaux afin d’alerter d’autres voyageurs. Le voyageur a eu droit à une série de mauvaises surprises liées aux subtilités du taux de change en Algérie, où deux réalités coexistent : le taux officiel et celui du marché parallèle.

Le touriste arrive tout confiant à l’aéroport d’Alger. Là, sans se méfier, il se dirige vers un guichet bancaire officiel et change une somme de 70 euros. En retour, on lui remet 9.200 dinars algériens. À première vue, tout semble en ordre. Avec cet argent en poche, il rejoint sans encombre son hôtel en prenant un bus pour seulement 50 dinars, renforçant ainsi sa première impression que l’Algérie est effectivement une destination très accessible financièrement.

Mais les ennuis commencent dès son arrivée à l’hôtel. Sa réservation, faite en ligne avant son voyage, affichait un prix de 66 euros pour une nuit. Avec ses dinars fraîchement échangés, il pensait être largement dans les clous pour payer sa chambre. Pourtant, au moment de régler, la réception lui demande de compléter son paiement avec un supplément de 6.000 dinars. Perplexe, il tente de comprendre : son calcul, basé sur ce qu’il avait trouvé en ligne, lui semblait correct. Rien n’indiquait une telle différence dans les tarifs affichés.

Face à cette situation inattendue, il décide d’enquêter sur le fonctionnement du système monétaire local. C’est là que le touriste découvre la vraie nature du marché algérien : un taux de change officiel, fixé par la Banque d’Algérie à environ 150,24 dinars pour un euro, bien en dessous de celui pratiqué dans les circuits informels, où l’euro s’échange actuellement à environ 257 dinars. Ce décalage énorme entre les deux taux explique pourquoi ses dinars obtenus à l’aéroport ne suffisaient pas à couvrir ses dépenses prévues. Avec un change au marché parallèle, il aurait disposé d’une somme nettement plus confortable pour son séjour.

Bien que pris de court, le touriste ne se laisse pas décourager. Il poursuit son voyage en adaptant ses dépenses, jonglant entre les économies qu’il lui reste et quelques ajustements imprévus. Chaque achat, chaque repas, devient une petite bataille pour ne pas exploser son budget. L’expérience, censée être simple et agréable, se transforme progressivement en un véritable exercice d’équilibriste financier.

Arrive enfin le jour de son départ. Il lui reste 10.000 dinars algériens en poche, une somme qu’il juge inutile de conserver une fois rentré chez lui. Logiquement, il retourne vers le guichet bancaire de l’aéroport, espérant pouvoir reconvertir ses dinars en euros. Mais ce qui semblait être une opération de routine se solde par une autre déconvenue : la banque refuse catégoriquement de reprendre ses dinars. Stupéfait, il apprend que les banques algériennes ne rachètent pas les dinars aux particuliers, précisément à cause de l’écart abyssal entre le taux officiel et celui du marché parallèle. Les dinars restants deviennent alors pour lui une monnaie sans valeur, du moins hors des frontières algériennes.

Dans la vidéo qu’il partage ensuite sur ses réseaux sociaux, le créateur de contenu détaille son expérience avec beaucoup de franchise. Il n’exprime pas de colère, mais plutôt une sorte de regret teinté d’amusement amer. Surtout, il insiste sur un conseil : avant de voyager, il est essentiel de bien se renseigner non seulement sur les prix affichés, mais aussi sur les mécanismes économiques locaux, en particulier lorsque la monnaie nationale n’est pas librement convertible à l’international.

Son récit, vivant et plein d’enseignements, illustre à quel point un détail apparemment insignifiant peut influencer l’ensemble d’une aventure à l’étranger. Ce touriste était venu en Algérie avec l’espoir de découvrir un pays accueillant à moindre coût ; il repart avec des souvenirs certes mémorables, mais également avec une leçon précieuse sur l’importance de comprendre les réalités économiques d’un pays avant même de franchir sa frontière. Une histoire à méditer pour tout futur voyageur.