Voyages et immigration – La Banque Mondiale a révélé les montants des transferts en devises réalisés par la diaspora à destination de l’Algérie, et les chiffres suscitent d’ailleurs des interrogations.
Les transferts d’argent des algériens établis à l’étranger ne jouent qu’un rôle minime dans l’économie nationale, et ce malgré le nombre important de citoyens vivant dans d’autres pays. Ceci est notamment dû aux lois très strictes qui sont en vigueur en Algérie concernant les transferts de devises de et vers le territoire national.
Ainsi, les algériens de la diaspora préfèrent souvent passer par les circuits informels pour transférer leur argent. Les lois en vigueur ainsi que la complexité du système bancaire algérien quand il s’agit des transferts de devises sont d’ailleurs l’élément principal qui encourage les citoyens résidant à l’étranger à faire des transferts d’argent via le marché informel.
Il en résulte que les caisses de l’État enregistrent chaque année un important manque à gagner en devises. Les sommes transférées depuis l’étranger finissent ainsi souvent sur le marché informel, qui échappe à tout contrôle et coûte d’importants bénéfices à l’économie nationale.
Algérie : voici les montants des transferts de devises de la diaspora
La Banque Mondiale a d’ailleurs révélé les montants des transferts en devises que la diaspora a réalisés à destination de l’Algérie. Le chiffre est de quelques 1,7 milliard de dollars pendant cette année 2021. Il s’agit d’un chiffre négligeable comparé à d’autres pays de la région, qui bénéficient chaque année de plusieurs dizaines de milliards de dollars de la part de leur diaspora.
Le premier ministre, Aymen Benabderrahmane avait d’ailleurs soulevé ce problème il y a quelques jours, en estimant que les transferts d’argent de la communauté nationale à l’étranger demeuraient faibles. Selon le chef de l’exécutif algérien, le pays « ne bénéficie que très peu des transferts de fonds de la communauté algérienne à l’étranger ».
Les chiffres donnés par la Banque Mondiale ne représentent néanmoins que les montants transférés par la diaspora via les circuits officiels. Selon plusieurs observateurs, les transferts de cette nature ne représentent qu’un faible pourcentage des sommes réelles envoyées par les immigrés algériens. La plupart de ceux-ci préfèrent d’ailleurs utiliser le circuit informel, qui offre des alternatives plus simples et plus rapides comparé aux lentes procédures bancaires.
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