Un avion Air France contraint de faire demi-tour après 2 heures de vol à cause d’un téléphone

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Un incident aussi rare qu’inattendu s’est produit à bord d’un vol Air France reliant Orly à Pointe-à-Pitre. Un avion Air France de type Boeing 777-300 transportant 375 passagers et 21 membres d’équipage a été contraint de faire demi-tour après qu’un téléphone portable s’est retrouvé égaré dans un endroit inatteignable de la cabine. L’appareil, qui avait déjà parcouru une partie de sa trajectoire, a effectué une boucle de plus de deux heures avant de revenir à son point de départ, suscitant à la fois l’incompréhension et l’inquiétude des passagers.

Selon les informations rapportées par L’Indépendant, l’incident a été pris très au sérieux par l’équipage. En cause : la présence de batteries au lithium dans les téléphones portables, qui représentent un risque d’incendie en cas de surchauffe ou de court-circuit. Les réglementations aériennes imposent des protocoles stricts en matière de sécurité, et toute anomalie impliquant un appareil électronique non localisé peut justifier un atterrissage d’urgence. Plutôt que de prendre le moindre risque, l’équipage Air France a donc décidé d’appliquer le principe de précaution en optant pour un demi-tour vers Orly.

Cet événement n’est pas un cas isolé. Le 7 février dernier, un vol Air France reliant Paris-Charles-de-Gaulle à Fort-de-France avait connu un scénario similaire. Un téléphone portable avait glissé à travers une grille d’aération pour finir dans une zone inaccessible de la soute. Là encore, le vol avait été interrompu pour éviter tout danger potentiel. La décision de l’équipage s’appuyait sur les consignes internationales en matière de gestion des batteries lithium-ion, qui ont déjà été impliquées dans plusieurs incendies à bord d’avions à travers le monde.

Les passagers du vol entre Orly et Pointe-à-Pitre ont vécu cette situation avec des sentiments partagés. Certains ont salué le professionnalisme de l’équipage et la rigueur des procédures mises en place pour garantir leur sécurité. D’autres, en revanche, ont exprimé leur frustration face au désagrément occasionné. Pour ceux qui avaient des correspondances prévues ou des engagements en Guadeloupe, ce contretemps a entraîné des perturbations parfois difficiles à gérer.

Dans l’univers de l’aviation, les retours imprévus ne sont pas rares, même s’ils peuvent surprendre les voyageurs. Le 16 février dernier, un avion privé parti de Courchevel avait dû faire demi-tour après le décollage en raison d’une erreur d’embarquement : il transportait les mauvais passagers. Ce genre d’incidents, bien que peu fréquent, rappelle à quel point chaque détail compte dans l’organisation d’un vol et dans le respect des normes de sécurité.

Si la prudence adoptée par Air France peut sembler extrême aux yeux de certains, elle s’inscrit dans une logique préventive stricte. En 2016, un téléphone Samsung Galaxy Note 7 avait pris feu à bord d’un vol, obligeant plusieurs compagnies à interdire temporairement ce modèle d’appareil. Les autorités aériennes du monde entier redoublent depuis de vigilance quant aux dangers potentiels des batteries lithium-ion.

Air France n’a pas encore communiqué officiellement sur cet incident précis, mais il est probable que la compagnie renforce ses rappels aux passagers concernant la manipulation et la sécurisation de leurs appareils électroniques à bord. En attendant, l’histoire de ce vol interrompu illustre une fois de plus l’attention constante portée à la sécurité aérienne, quitte à provoquer quelques contrariétés pour les voyageurs.

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