Un face à face « tendu » Marseillaise drapeau algérien fait des ravages en France (Vidéo)

drapeau algérien

Une vidéo montrant un groupe de jeunes brandissant un drapeau algérien face à des participants de la fête de Fréjeville, répondant en chantant la Marseillaise, a déclenché une vague de réactions en France, notamment parmi les sympathisants d’extrême droite, qui ont sauté sur l’occasion.

C’est un incident dont le comité des fêtes de Fréjeville se serait bien passé. Filmée lors de la fête du village dans la nuit de samedi à dimanche, cette vidéo a rapidement cumulé plus d’un million de vues sur les réseaux sociaux. On y voit une vingtaine de jeunes brandir un drapeau algérien face à une centaine de participants à la fête, qui répondent en entonnant la Marseillaise. La situation dégénère brièvement avec quelques projectiles lancés de part et d’autre. La vidéo a été relayée par le média d’extrême droite Livre Noir et partagée par des figures et militants du Rassemblement National et de Reconquête. Marion Maréchal, tête de liste du parti d’Éric Zemmour aux élections européennes du 9 juin prochain, l’a partagée sur son compte X (anciennement Twitter). Elle a écrit : « Face à face : des racailles qui se comportent en conquérants et brandissent leur drapeau étranger, et une jeunesse fièrement française qui a décidé de ne plus baisser les yeux. » Cependant, les témoins sur place nuancent cette interprétation, évoquant plutôt un « chambrage » entre les deux groupes.

L’incident s’est produit vers 3 heures du matin, à la fin de la fête. Un groupe de jeunes, extérieurs au village et venus de Castres, qui avait passé la soirée sans problème, a brandi un drapeau algérien alors que les agents de sécurité commençaient à raccompagner tout le monde vers la sortie. En réponse, des festayres, encore à la buvette, ont spontanément entonné la Marseillaise. Devant cette situation potentiellement explosive, la présidente du comité des fêtes a immédiatement alerté les gendarmes. Ces derniers, y compris le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Castres, sont arrivés rapidement et en nombre. Leur présence a suffi à disperser les groupes sans qu’aucun coup ne soit échangé ni qu’aucune arrestation ou plainte ne soit enregistrée.

L’incident n’a duré que quelques minutes, mais il a éclipsé le bon déroulement de la fête, qui a duré trois jours. Pour les bénévoles investis dans cet événement annuel, il s’agit d’un non-événement. « Tout s’est bien déroulé. La sécurité et les gendarmes ont géré la situation. Et cela a été de superbes fêtes », a déclaré Pauline Siguier-Moncayo, présidente du comité des fêtes. Malgré les efforts pour minimiser l’incident, l’ampleur de la diffusion de la vidéo et les réactions politiques ont donné à ce moment une importance disproportionnée. La situation illustre comment des événements locaux peuvent être amplifiés par les réseaux sociaux et utilisés pour des fins politiques, notamment par des mouvements cherchant à exacerber les tensions identitaires.

La réaction rapide et efficace des forces de l’ordre a été saluée localement, mais l’incident a également suscité des discussions sur les dynamiques de confrontation culturelle en France. Les commentaires et partages de la vidéo par des personnalités politiques ont mis en lumière les divisions et la polarisation actuelle dans le pays. En somme, cet incident à la fête de Fréjeville est devenu un symbole malgré lui, pris dans les filets d’un débat national sur l’identité, la culture et la cohésion sociale. Tandis que le comité des fêtes souhaite tourner la page et se concentrer sur la réussite globale de l’événement, la diffusion de la vidéo et les réactions qu’elle a provoquées continuent d’alimenter les discussions et les controverses.

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