Un restaurant ferme ses portes en France à cause d’un titre de séjour

Titre de séjour restaurant

Dans une rue calme de Mâcon, le restaurant Ô Liban, spécialisé dans les délices de la cuisine libanaise à emporter, se prépare à fermer ses portes définitivement. La raison : Paola Salhab, la cuisinière du restaurant et mère de la propriétaire, n’a pas réussi à obtenir son titre de séjour, plongeant ainsi l’établissement dans une situation inattendue et déchirante pour la famille et les clients fidèles.

Depuis son ouverture à la fin de l’année 2022, Ô Liban est rapidement devenu un repère pour les amateurs de cuisine méditerranéenne à Mâcon. Jessica Makhlouf, la fille de Paola et propriétaire du restaurant, a tout orchestré dans les règles : elle a recruté sa mère, cuisinière expérimentée au Liban, lui a offert un contrat à durée indéterminée (CDI) et a entrepris les démarches nécessaires pour obtenir son titre de séjour auprès de la préfecture. C’est en effet ce dont fait part le média français Le Progrès.

Malheureusement, malgré tous les efforts déployés et le respect des procédures administratives, la demande de titre de séjour de Paola a été rejetée. La préfecture a invoqué le fait que son mari reste au Liban comme une raison de refus, arguant une attache familiale insuffisante en France.

« J’ai aussi des attaches en France, notamment avec ma fille. Je travaille ici depuis plus d’un an, je paie mes cotisations et je ne suis venue que pour travailler, pas pour causer des problèmes », se défend Paola Salhab, bouleversée par cette décision administrative qui la laisse dans une situation précaire malgré son emploi stable et ses contributions fiscales.

La situation est d’autant plus dramatique que le départ de Paola est imminent. « On va fermer, on ne m’accorde pas mon titre de séjour. Je vais devoir retourner au Liban le mois prochain », confie-t-elle avec tristesse et frustration. Cette impasse administrative ne laisse pas de choix à Jessica Makhlouf : sans sa mère, le restaurant ne peut continuer. Elle refuse catégoriquement de la voir travailler sans statut légal, consciente des risques encourus et de l’absence de protection pour Paola.

Pour les clients réguliers d’Ô Liban, cette fermeture imminente est un coup dur. Ils expriment leur incompréhension face à une situation qui semble injuste et disproportionnée par rapport à la contribution positive de Paola Salhab à la communauté et à l’économie locale.

À quelques jours de la fermeture prévue, Jessica Makhlouf et sa famille envisagent les prochaines étapes avec anxiété. Ils espèrent encore trouver une solution pour régulariser la situation de Paola ou au moins minimiser les impacts d’une décision administrative difficile à accepter pour tous ceux qui ont trouvé en Ô Liban un lieu chaleureux et accueillant à Mâcon.

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