Le 17 octobre 2025 restera gravé dans la mémoire de nombreux Parisiens. Ce jour-là, au cœur de Paris, un sans-papiers algérien de 29 ans a accompli un acte d’un courage rare. Sans hésiter, ce sans-papiers algérien a plongé dans les eaux froides de la Seine pour sauver un homme en détresse. À Paris, où les histoires tragiques se succèdent parfois sans témoin, ce geste héroïque a rétabli la foi en l’humanité et suscité un immense élan de reconnaissance.
L’incident s’est produit sur la voie Georges Pompidou, une zone très fréquentée longeant le fleuve, selon Le Parisien. Ce soir-là, Yacine, le jeune sans-papiers algérien, se promenait avec son ami Nassim. Les deux amis profitaient du calme de la fin de journée, lorsqu’ils ont aperçu un homme assis dangereusement sur la rambarde qui surplombe la Seine. Quelques secondes plus tard, l’homme a perdu l’équilibre et a basculé dans le fleuve. Yacine raconte qu’il n’a pas réfléchi une seconde avant de réagir : « Je n’ai pas eu le temps de penser, j’ai juste sauté. » Ce geste instinctif a été réalisé à 19h36, alors que la nuit commençait à tomber sur Paris.
Ironie du sort, le jeune sans-papiers algérien a toujours eu peur de l’eau. Depuis son enfance, il évitait les rivières, les piscines, et tout contact prolongé avec ce milieu. Mais ce soir-là, face à un homme inconscient qui disparaissait lentement sous la surface, la peur s’est effacée. Il a descendu l’échelle métallique fixée au quai avant de se jeter dans la Seine, sans équipement, sans aide, avec pour seule motivation celle de sauver une vie. Une fois dans l’eau, la difficulté a été immédiate. La victime, inconsciente au départ, s’est mise à se débattre, rendant l’intervention encore plus risquée. Yacine a tenté de la maintenir à flot pendant près de huit minutes, luttant contre le courant et contre la panique.
Sur la berge, Nassim appelait à l’aide. Les passants ont contacté les pompiers, mais le sans-papiers algérien tenait toujours bon, épuisé, mais déterminé à ne pas lâcher. Quand une embarcation de secours est finalement arrivée, Yacine peinait à garder la tête hors de l’eau. Les sauveteurs ont sorti les deux hommes du fleuve. Le rescapé, en état d’hypothermie, a été immédiatement pris en charge, tandis que Yacine a été transporté à l’hôpital Cochin pour des soins.
À son arrivée à l’hôpital, les médecins ont constaté qu’il avait ingéré une quantité importante d’eau et présentait des contusions aux bras. Fiévreux et épuisé, il a confié plus tard qu’il n’avait jamais pensé aux conséquences. Son seul but, dit-il, était d’empêcher une mort évitable. Malgré la peur, malgré le froid, malgré le risque, il a agi sans calcul.
Interrogé après sa sortie, Yacine a tenu à rappeler qu’il vivait sans papiers depuis plusieurs années en France. « J’espère que mon geste montrera que nous, les sans-papiers, sommes aussi des gens bien », a-t-il déclaré calmement. Ce message simple, prononcé par un sans-papiers algérien à Paris, a résonné comme un rappel puissant : la valeur d’une vie humaine dépasse les statuts administratifs et les frontières.
Ce sauvetage pourrait d’ailleurs bouleverser son destin. En France, la loi prévoit la possibilité d’une régularisation pour les étrangers en situation irrégulière qui rendent des services exceptionnels à la société, notamment lorsqu’ils sauvent une vie. Plusieurs précédents existent : des sans-papiers ayant accompli des actes héroïques ont obtenu une reconnaissance officielle et un titre de séjour. Le cas de Yacine pourrait suivre cette voie. Des associations de soutien aux migrants ont déjà relayé son histoire et appelé les autorités françaises à examiner sa situation avec bienveillance.
Aujourd’hui, Yacine se remet doucement de ses émotions, entouré de ses amis et de quelques habitants de Paris venus le féliciter. Il ne se considère pas comme un héros, simplement comme un être humain qui a agi spontanément. Pourtant, pour beaucoup, ce sans-papiers algérien incarne désormais une figure de courage et d’humanité dans une société souvent marquée par la méfiance envers les étrangers.
Son geste, accompli dans le silence d’une soirée d’automne à Paris, rappelle que les héros ne portent pas toujours d’uniforme et qu’un sans-papiers algérien peut, lui aussi, changer le destin d’un autre, simplement en décidant d’agir.