Nassima, une jeune Algérienne ayant grandi en France, a décidé de tourner une page importante de sa vie en quittant l’Hexagone pour s’installer en Algérie. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, cette jeune maman voilée partage son expérience, ses motivations et les raisons profondes qui l’ont conduite à faire ce choix. Son témoignage a rapidement attiré l’attention, suscitant des réactions variées, mais aussi une réflexion sur les conditions de vie des femmes voilées en Europe et sur l’attachement à ses racines.
Pour Nassima, vivre en France en portant le voile est devenu une épreuve quotidienne. Elle décrit une atmosphère où les agressions, qu’elles soient verbales ou physiques, font partie du quotidien des femmes voilées. « Les remarques désobligeantes, les regards insistants et les paroles déplacées sont des choses auxquelles on finit par s’habituer, mais qui restent insupportables », confie-t-elle. Plus encore, elle estime que ces comportements hostiles sont tellement fréquents qu’ils sont désormais « normalisés », ce qui rend la situation encore plus difficile à vivre. Selon elle, les femmes qui choisissent de porter le voile en France doivent constamment être sur leurs gardes, ne sachant jamais ce qu’elles pourraient affronter en public.
Elle partage son propre vécu, évoquant les nombreuses fois où elle a été confrontée à ce type de comportement. Si Nassima admet avoir trouvé la force de résister lorsqu’elle était seule, devenir mère a tout changé. « Quand j’étais seule, je pouvais encaisser, mais avec mes filles, c’était différent. Je ne pouvais pas imaginer qu’elles grandissent dans un environnement où elles pourraient vivre les mêmes choses que moi », explique-t-elle. Cette inquiétude pour l’avenir de ses enfants a été l’un des facteurs décisifs dans sa décision de quitter la France pour revenir en Algérie.
Installée désormais à Alger, Nassima décrit un sentiment de liberté et de sérénité qu’elle avait perdu en France. « Ici, en Algérie, je sens que je fais partie du paysage, que je n’ai rien à prouver », déclare-t-elle avec soulagement. Elle insiste sur le fait qu’elle se sent acceptée et intégrée dans la société algérienne, où son voile n’attire pas de regards hostiles ni de jugements. « En marchant dans les rues d’Alger, je ressens une paix intérieure. Personne ne me fixe, personne ne marmonne en passant à côté de moi. C’est juste la tranquillité », raconte-t-elle.
L’Algérienne de France met également en avant une autre facette de la société algérienne : sa diversité. Elle note que si les femmes voilées sont nombreuses, on croise également des femmes sans hijab dans les rues d’Alger et des autres villes du pays. Pour elle, cette coexistence est un signe de tolérance et de pluralité qui la rassure et renforce son sentiment d’appartenance. Contrairement à ce qu’elle vivait en France, où son voile faisait souvent d’elle une cible, elle apprécie ici de ne pas être jugée pour ses choix personnels. « Je n’ai pas à me justifier. Chacun vit sa vie comme il l’entend, et c’est ça qui est apaisant », ajoute-t-elle.
Le retour en Algérie a également permis à l’Algérienne de France de renouer avec ses origines et de transmettre cette culture à ses enfants. Elle se dit heureuse de voir ses filles grandir dans un environnement où elles peuvent être fières de leur identité et de leurs racines. « Elles apprennent à connaître leur pays, leur langue et leurs traditions, et c’est quelque chose de précieux pour moi », confie-t-elle. Bien qu’elle reconnaisse que tout n’est pas parfait en Algérie, elle estime que les avantages de vivre ici l’emportent largement sur les inconvénients.
Le témoignage de Nassima n’est pas isolé. De plus en plus d’Algériens de France, et en particulier des femmes voilées, font le choix de retourner s’installer en Algérie pour échapper à une stigmatisation qu’ils jugent grandissante en Europe. Ce phénomène reflète une quête de stabilité et d’acceptation, mais aussi un désir de vivre dans un cadre culturel et social plus en adéquation avec leurs valeurs. Si certains saluent ce choix comme un retour aux sources, d’autres y voient une forme de renoncement face aux défis d’intégration en Europe.
Quoi qu’il en soit, l’histoire de Nassima met en lumière des enjeux sociétaux importants, tant en France qu’en Algérie. Elle illustre les difficultés auxquelles font face certaines communautés dans leur pays d’accueil, mais aussi les opportunités qu’offrent les pays d’origine pour ceux qui souhaitent y reconstruire leur vie. Le débat reste ouvert, mais pour Nassima, le choix est clair : elle ne regrette rien et savoure chaque instant de sa nouvelle vie en Algérie.
@algeriejarrive Force à vous mes sœurs voilée en France, vous êtes dans mon cœur ❤️ Quand j’étais seul, franchement j’ai toujours supporté psk ça n’impacte au final que moi el hemdoullah mais depuis que je suis devenu maman tout à changé ! Impossible d’accepter que mes filles voient ça ! Impossible d’accepter qu’un jour ça puisse leurs arriver … c’est une des nombreuses raison pour laquelle je suis partie et el hemdoullah c’est TELLEMENT UNE NI3MA que d’être dans un pays musulmans ☪️. Qu’Allah facilite à tous les musulmans 🤲🏻✈️ #nouvellevie #expatriation #hijra #quitterlafrance #expatlife #muslimahhijrah #expatriationalgérienne #hijraalgerie #dzair
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