Une boulangerie choque en vendant des croissants à 600 dinars, la pièce, en Algérie

croissants en Algérie

Une boulangerie en Algérie a récemment suscité une vive polémique en vendant des croissants à 600 dinars la pièce, une situation qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux. La vidéo d’un jeune homme dévoilant cette offre a provoqué un véritable tollé, générant plus de 600 000 vues en seulement 24 heures. Ce croissant, qui ressemble à s’y méprendre à un classique au beurre, cache en réalité une création inspirée des œuvres de Cédric Grolet, célèbre pâtissier français. Pourtant, cette subtilité n’a pas calmé la colère des internautes, qui jugent ce prix exorbitant pour un produit de boulangerie.

Le croissant en question, bien que présenté comme une prouesse gastronomique, a été perçu par beaucoup comme une exagération injustifiée. En Algérie, le prix d’un croissant classique varie généralement entre 20 et 150 dinars, un écart énorme avec les 600 dinars demandés pour cette version luxueuse. Cette différence de prix a suscité des réactions majoritairement négatives, certaines teintées d’ironie, d’autres exprimant un profond mécontentement.

Parmi les commentaires, l’ironie était omniprésente au sujet de ces croissants vendus à prix d’or en Algérie. « Avec 600 dinars, je préfère m’acheter un kilogramme de sardines, c’est mieux pour ma santé, » a plaisanté un internaute. D’autres ont comparé le prix à celui des créations de Cédric Grolet, soulignant que même le maître pâtissier ne vendait pas ses croissants à un tarif aussi élevé en proportion. « Même Cédric Grolet ne le vend pas à 600 dinars, » a raillé une utilisatrice, bien consciente que le pâtissier français vend ses pièces à partir de 18 euros, soit bien au-delà du prix de cette boulangerie située à Blida.

Les critiques ne se sont pas arrêtées là. La taille des croissants, jugée trop petite pour justifier un tel prix, a également été un point de discorde parmi de très nombreux internautes en Algérie. « Vous abusez, surtout qu’on voit bien que le croissant est minuscule, » a commenté un autre internaute, pointant du doigt ce qu’il considérait comme une tentative de surfacturation.

Cette polémique a mis en lumière un débat plus large sur l’évolution des prix en Algérie, notamment dans le secteur de la restauration et de la boulangerie. Alors que le coût de la vie augmente, les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux écarts de prix qu’ils jugent déraisonnables. Ce croissant à 600 dinars est devenu un symbole des tensions entre une offre gastronomique premium et les attentes d’une clientèle habituée à des prix plus accessibles.

Cependant, d’autres voix ont tenté de défendre l’initiative de la boulangerie, soulignant l’importance de l’innovation et de l’artisanat dans la gastronomie. Ces partisans affirment que l’originalité et la qualité des ingrédients peuvent justifier un prix plus élevé. Mais cette argumentation semble avoir eu peu d’impact face à la majorité des critiques.

En fin de compte, cette affaire aura au moins eu le mérite de susciter un débat sur la valeur perçue des produits artisanaux en Algérie. Que l’on soit d’accord ou non avec le prix de ce croissant, il est clair que la boulangerie a réussi à faire parler d’elle, même si ce n’était peut-être pas de la manière qu’elle espérait. La question reste ouverte : les consommateurs algériens sont-ils prêts à payer un prix premium pour des créations gastronomiques, ou préfèrent-ils rester fidèles aux classiques à des prix plus modérés ? Seul le temps et l’évolution des mentalités le diront.

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