Dans une démarche qui s’inscrit dans la continuité des réformes engagées dans le secteur de la santé publique, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a dirigé une réunion d’envergure hier jeudi, réunissant les cadres de l’administration centrale. L’objectif de cette rencontre, à la fois stratégique et technique, portait sur l’évaluation du fonctionnement des services d’urgences, maillon essentiel du système hospitalier en Algérie, et sur l’identification des leviers à activer pour une amélioration notable de leur qualité. Cette réunion intervient dans le cadre du déploiement du plan d’action du patient, un programme structurant censé transformer en profondeur la relation entre les citoyens et les institutions de santé.
Durant cette séance de travail, les directeurs de l’administration centrale ont exposé des rapports détaillés relatifs à la situation actuelle des urgences dans les établissements hospitaliers. L’accent a été mis sur les ressources humaines, les capacités matérielles, l’introduction des outils de numérisation dans la gestion quotidienne des flux de patients, ainsi que sur les dynamiques de formation continue à destination du personnel médical et paramédical. Les observations issues des récentes visites d’inspection ont également été analysées : elles permettent de dresser un tableau fidèle des performances mais aussi des dysfonctionnements rencontrés sur le terrain. Ce retour d’expérience concret a renforcé la volonté du ministre de répondre de manière rapide et ciblée aux manques identifiés.
Les directives formulées par le ministre ont été sans équivoque. Elles mettent l’accent sur la nécessité urgente de combler les insuffisances constatées, au niveaux des services d’urgences en Algérie. Ces dernières doivent être corrigées dans une logique d’amélioration durable et d’adaptation aux attentes grandissantes des citoyens vis-à-vis de la qualité des soins. Les services d’urgences en Algérie, a rappelé Abdelhak Saihi, ne sont pas de simples points de passage dans un parcours médical : ils sont le premier contact avec l’hôpital pour la majorité des patients et, à ce titre, ils incarnent l’image globale du système de santé. Le ministre considère donc que leur amélioration est un défi majeur à relever collectivement.
Dans cette optique, il a été décidé de rédiger un arrêté ministériel qui viendra définir avec précision les mécanismes d’organisation interne des urgences, en précisant les rôles et les responsabilités de chaque acteur. Parallèlement, un plan d’action spécifique va être mis en œuvre. Celui-ci s’articulera autour de plusieurs axes prioritaires, incluant l’allocation optimale des ressources humaines, la modernisation des équipements médicaux, ainsi que la gestion rigoureuse des stocks de médicaments. Chaque composante de ce plan vise à consolider la capacité des urgences à offrir un service rapide, structuré et humain.
Un autre point fondamental souligné lors de cette réunion est la formation. Le ministre a insisté sur le fait que le développement des compétences du personnel de santé ne pouvait en aucun cas être perçu comme une opération ponctuelle. Il s’agit au contraire d’un processus continu, intégré à la carrière professionnelle de chaque acteur du secteur, notamment ceux exerçant en première ligne dans les services d’urgence. Cet investissement dans le capital humain est vu comme la pierre angulaire de toute réforme sérieuse du système de santé, et doit s’inscrire dans une dynamique de progrès durable.
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