Vacances en Tunisie : terrible nouvelle pour les Algériens

Algériens vacances en Tunisie

Chaque année, des milliers d’Algériens prennent la route vers la Tunisie, pour y passer des vacances, car attirés par la proximité géographique, l’absence de visa et les prix longtemps jugés abordables. Mais à l’approche de l’été 2025, un changement majeur s’annonce pour les touristes, et particulièrement pour ceux venus d’Algérie, habitués à profiter de séjours économiques sur les plages tunisiennes. Une envolée des prix sans précédent frappe le secteur du tourisme, rendant les vacances bien plus coûteuses que prévu. Selon plusieurs médias tunisiens, les tarifs des services liés au loisir auraient bondi de 30 % par rapport à l’année précédente. Un chiffre confirmé par Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur, qui alerte sur une flambée des coûts dans tous les domaines du secteur touristique.

Ce constat ne se limite pas à un ou deux postes de dépense. Il s’agit d’une augmentation généralisée qui touche aussi bien les transports, les hébergements que les activités touristiques classiques. Louer un taxi devient un luxe, les excursions sont facturées à des prix rarement vus auparavant, et même les repas dans des restaurants modestes pèsent lourd dans le budget des vacanciers. Pour les Algériens qui partaient jusqu’ici en Tunisie en misant sur des vacances à moindres frais, c’est une douche froide. Le pays était jusqu’à présent perçu comme une alternative économique à d’autres destinations, une échappée ensoleillée qui ne nécessitait pas de visa et permettait de profiter d’un bon niveau de confort sans se ruiner. Ce n’est plus tout à fait le cas à l’heure actuelle.

Le secteur hôtelier, autrefois considéré comme l’un des grands atouts tunisiens pour séduire les touristes du Maghreb et d’Europe, est lui aussi touché. D’après les observations relayées par Lotfi Riahi, les prix dans les hôtels ont largement dépassé la capacité financière du citoyen moyen. Une situation qui affecte bien sûr les Tunisiens, mais qui se répercute tout autant sur les visiteurs étrangers, y compris les Algériens, nombreux à opter pour des séjours de plusieurs jours ou semaines en famille. Alors que beaucoup espéraient retrouver les tarifs attractifs des années précédentes, la réalité économique les contraint désormais à revoir leurs plans. Certains envisagent de raccourcir leur séjour, d’autres pensent à réduire les activités prévues sur place, quand ce n’est pas tout simplement à changer de destination.

Cette flambée des prix s’explique en partie par l’inflation qui affecte l’économie tunisienne dans son ensemble. Le coût de la vie a grimpé de manière significative, et le secteur du tourisme n’échappe pas à cette tendance. Le renchérissement des denrées, des carburants, des matières premières et des services en général a entraîné une réévaluation des tarifs dans tout le pays. Cette réalité économique, combinée à une forte demande à l’approche de la haute saison, a poussé les professionnels du tourisme à ajuster leurs prix, souvent au détriment du pouvoir d’achat des clients.

Les autorités tunisiennes n’ont pour l’instant annoncé aucune mesure spécifique pour freiner cette hausse ou pour soutenir le secteur en maintenant une attractivité tarifaire pour les touristes étrangers. En l’absence de régulation ou de plafonnement, les voyageurs doivent donc s’adapter, parfois en renonçant à certaines prestations. Si la Tunisie reste toujours aussi séduisante par la beauté de ses plages, son climat estival et son accueil chaleureux, les vacances sur place nécessitent aujourd’hui une préparation budgétaire plus rigoureuse.

Pour les Algériens, nombreux à planifier leur été dans les stations balnéaires tunisiennes, cette évolution tarifaire pourrait marquer un tournant. La destination qui semblait jusqu’à présent simple et accessible devient soudainement un projet plus onéreux. Il faudra probablement repenser la manière de voyager, de réserver et de consommer sur place. Et si certains continueront à privilégier la Tunisie malgré tout, d’autres pourraient être tentés par des alternatives locales ou par d’autres pays où les prix restent plus stables. Une chose est sûre : l’été 2025 ne sera pas synonyme d’évasion bon marché pour tout le monde.