Crise sanitaire – La possibilité d’un reconfinement a été évoquée ces derniers jours, suite à la détection du variant britannique du Coronavirus en Algérie. Plusieurs spécialistes se sont ainsi exprimés sur cette question.
Jeudi dernier, l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé, dans un communiqué, que deux personnes testées positives à la Covid-19 s’étaient révélées porteuses du variant britannique de la maladie. Selon la même source, l’une de ces personnes était un ressortissant récemment arrivé de France pour assister aux funérailles d’un proche disparu. Depuis, un des deux cas s’est complètement rétabli tandis que l’autre est toujours sous observation médicale, a fait savoir le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar. La même source a par ailleurs indiqué que cinq autres cas sont suspectés d’être porteurs du variant britannique.
Notons que ce variant du Coronavirus, qui s’est déjà propagé dans plusieurs pays à travers le monde, est 50 à 70% plus contagieux que la souche originelle du virus, qui était apparue en Chine à la fin de l’année 2019. Rappelons également que deux jours avant l’annonce de la détection de la souche britannique en Algérie, les autorités du pays ont décidé de suspendre tous les vols spéciaux à destination des aéroports algériens. Cette décision, entrée en vigueur ce lundi 1er mars, devrait durer au moins jusqu’au 31 de ce mois.
Variant britannique : vers un reconfinement en Algérie ?
Notons que depuis l’annonce de la détection du nouveau variant du Coronavirus, plusieurs spécialistes ont évoqué la possibilité d’un reconfinement, et mis en garde contre une nouvelle vague de la Covid-19 en Algérie. C’est notamment le cas du Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique de suivi de la pandémie, qui s’est exprimé sur la question avant-hier samedi. « Il peut y avoir une troisième vague épidémique si nous ne prenons pas de mesures préventives. Tout d’abord, la force de réactivité de notre pays doit se situer dans l’enquête épidémiologique pour essayer de traquer et isoler les éventuels cas contact, en particulier de ces variants identifiés », a-t-il mis en garde dans une déclaration à TSA. Concernant le reconfinement, le même spécialiste avait écarté le recours à une telle mesure dans l’immédiat. « Nous devons attendre une à deux semaines et vois l’évolution de la situation sanitaire avec ce nouveau variant », avait-il déclaré vendredi 26 février.
De son côté, le Dr Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a souligné l’importance de procéder à des enquêtes épidémiologiques, qui permettront de faire le point sur l’ampleur réelle de la propagation du variant britannique. Dans ce sens, il a insisté sur l’utilité d’un confinement ciblé en cas de nécessité. « Il ne sert à rien de confiner toute une wilaya alors que le problème est posé seulement au niveau d’une commune ou d’un quartier », a-t-il déclaré ce lundi dans un entretien au quotidien francophone L’expression.
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