Le paysage industriel algérien s’enrichit d’une nouvelle dynamique avec l’entrée en scène du groupe Iris dans la construction automobile. Connue pour son leadership dans les domaines de l’électronique et de la pneumatique, la société algérienne franchit une nouvelle étape majeure en scellant un partenariat stratégique avec le constructeur chinois Chery. Cette collaboration se concrétise à travers sa filiale Cars Tech, qui a signé, mardi 15 avril, une joint-venture avec Omoda & Jaecoo, une entité de Chery spécialisée dans les véhicules de nouvelle génération. L’annonce officielle a été faite dans le cadre du forum d’affaires algéro-chinois, où les deux parties ont dévoilé les contours de cet accord industriel qualifié de structurant.
Selon un communiqué du groupe Iris, « en marge du forum d’affaires algéro-chinois, la société Cars Tech, filiale du groupe Iris, leader dans le secteur de l’industrie de l’électronique et de l’industrie pneumatique, et Omoda & Jaecoo, filiale du prestigieux groupe chinois Chery, annoncent aujourd’hui la signature d’une joint-venture stratégique visant à établir un investissement industriel d’envergure pour la construction de véhicules touristiques en Algérie ». Le communiqué souligne clairement l’ambition portée par ce projet, qui vise à créer une industrie automobile nationale solide, durable et compétitive. « Cette collaboration historique marque une étape décisive vers la création d’une véritable industrie automobile nationale, avec des retombées économiques significatives pour le pays », est-il précisé.
L’objectif de cette joint-venture est clair : l’installation d’une usine de production ultramoderne dédiée à l’assemblage de véhicules touristiques. Cette infrastructure industrielle devrait non seulement favoriser la création d’emplois qualifiés, mais aussi assurer un transfert de compétences technologiques de haut niveau entre les deux partenaires. « Cette joint-venture ambitieuse se traduira par la mise en place d’une usine de production ultramoderne, dont l’objectif principal est de générer de la richesse, de créer de nombreux emplois qualifiés et de favoriser un transfert de technologie et de savoir-faire essentiel pour le développement du secteur automobile algérien, tout cela en répondant à un besoin croissant en automobile en Algérie », a détaillé le groupe algérien dans son communiqué.
La gamme de véhicules qui sera produite dans le cadre de ce partenariat se veut à la fois innovante et adaptée aux goûts des consommateurs algériens. Cinq modèles ont été présentés, chacun avec une identité forte et des caractéristiques précises. Le OMODA C3, décrit comme « le crossover cybernétique par excellence, au design audacieux et à la technologie embarquée de pointe », promet de séduire une clientèle en quête de modernité. Le OMODA C5 est présenté comme « le crossover le plus tendance du moment, alliant élégance urbaine et confort premium ». Vient ensuite le J5, un SUV destiné aux amateurs d’aventure, « robuste, spacieux et prêt à relever tous les défis ». Le C7, qualifié de « NEO Crossover », se distingue par « une silhouette moderne et une âme audacieuse », tandis que le J7 s’adresse à ceux qui recherchent puissance et sophistication, « un SUV tout-terrain raffiné, conçu pour ceux qui exigent autant de puissance que de sophistication ».
Pour le groupe Iris, cette incursion dans l’automobile marque un tournant stratégique important. Djamel Guidoum, vice-président du groupe, a expliqué les motivations de cette diversification : « Les montages attendus de ce partenariat sont multiples. Pour IPS, il représente une diversification stratégique et un accès à l’expertise d’un secteur automobile mondial de premier plan ». Côté chinois, cette collaboration s’inscrit dans une logique d’expansion sur le continent africain. « Pour Omoda & Jaecoo et le groupe Chery, il s’agit d’une opportunité d’étendre leur présence sur un marché africain prometteur. Surtout, cet investissement industriel est porteur d’un avenir prospère pour l’Algérie, avec la création d’une chaîne de valeur automobile locale et la stimulation de l’innovation », a-t-il poursuivi.
L’accord entre Iris et Chery, par le biais de leurs filiales respectives, dépasse le simple cadre industriel. Il s’inscrit dans une vision plus large de transformation économique, de montée en compétence des ressources humaines locales et d’intégration technologique à grande échelle. À travers ce projet, l’Algérie confirme sa volonté d’ériger une base industrielle solide, tournée vers l’avenir, capable non seulement de répondre à la demande intérieure, mais aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives à l’exportation dans un marché continental en pleine mutation.
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