En Algérie, où le marché de l’automobile connaît une tension persistante depuis plusieurs années, un entrepreneur local a su tirer son épingle du jeu en proposant des véhicules à moins de 70 millions de centimes. Installé à Bousmail, il a fait de la vente de petites voitures d’occasion à prix réduit un véritable business florissant. Celui que les habitants surnomment affectueusement le « papa des pauvres » attire désormais l’attention de nombreux Algériens venus des quatre coins du pays, tous en quête d’une solution abordable pour acquérir un moyen de transport.
L’homme, très connu localement, ne manque pas de souligner la philosophie derrière son activité. « On me surnomme le papa des pauvres », déclare-t-il, le sourire aux lèvres. « On a des véhicules à moins de 70 millions, soit à 40 ou 50 millions. On a également des véhicules plus chers que 70 millions », précise-t-il, insistant sur le fait que son offre s’adresse à toutes les bourses, avec une priorité donnée aux ménages les plus modestes. En Algérie, cette démarche est perçue comme un souffle d’air frais dans un marché où les prix atteignent souvent des sommets déconnectés des réalités sociales.
Le cœur de son activité repose sur des modèles économiques et compacts comme les célèbres Maruti, Chery QQ et d’autres véhicules similaires. Ces voitures, bien que modestes en taille, ont l’avantage d’être économiques à l’achat comme à l’usage, ce qui les rend idéales pour de nombreux foyers en Algérie. C’est justement cette combinaison gagnante de praticité, de fiabilité et de coût réduit qui explique le succès de ce commerçant, dont les annonces de véhicules à moins de 70 millions se propagent très vite, même sans publicité formelle.
À Bousmail, sa cour est souvent remplie de curieux, de familles, et de jeunes à la recherche de leur premier véhicule. La confiance que ses clients lui accordent repose sur une réputation bâtie au fil des années. En Algérie, trouver des véhicules à des prix en dessous de 70 millions reste un exploit pour beaucoup. Ce vendeur a donc su répondre à un besoin réel du marché, à une époque où l’importation de véhicules neufs a été longuement gelée et où les solutions alternatives manquent encore cruellement.
D’après ses propos, les appels qu’il reçoit viennent de toutes les régions du pays. Des citoyens de l’intérieur, du sud, ou encore de l’est de l’Algérie n’hésitent pas à faire le déplacement jusqu’à la wilaya de Tipaza pour découvrir les véhicules proposés. Le bouche-à-oreille fonctionne à plein régime, dopé par les témoignages de clients satisfaits. Certains viennent même en famille, avec leurs économies en poche, espérant repartir avec un véhicule à moins de 70 millions, une rareté dans le contexte économique actuel de l’Algérie.
Ce succès n’est pas le fruit du hasard. L’entrepreneur a mis en place un modèle économique souple, avec une rotation rapide du stock et une capacité à adapter son offre aux fluctuations du marché. Il veille à sélectionner ses véhicules selon des critères précis, visant à garantir un bon rapport qualité-prix. Cette stratégie lui permet de maintenir des tarifs compétitifs, notamment ceux inférieurs à 70 millions, ce qui reste une exception dans l’univers des véhicules d’occasion en Algérie.
Si certains choisissent d’exporter leur capital ou de se tourner vers l’importation, cet acteur du marché automobile a préféré investir localement, en répondant à un besoin immédiat de la population. Dans un pays comme l’Algérie, où les transports publics ne couvrent pas toujours les besoins des citoyens, l’accès à des véhicules à prix abordable peut changer une vie. Offrir des véhicules à moins de 70 millions devient alors plus qu’un commerce : un service quasi social, inscrit dans la réalité économique du pays.