Depuis avril 2023, une mesure stricte a été instaurée à Alger concernant la circulation des véhicules bruyants, notamment les motos et voitures modifiées. Cette réglementation, décidée par les autorités locales, interdit la circulation de ces véhicules entre 22h00 et 6h00 du matin. L’objectif principal est de réduire les nuisances sonores qui perturbent la tranquillité des habitants, particulièrement dans les zones résidentielles. La mise en application de cette décision a été accompagnée par une surveillance accrue, où les forces de l’ordre sont intervenues pour effectuer des contrôles réguliers.
L’interdiction touche spécifiquement les motos dont la cylindrée dépasse 125 cm³ et les voitures ayant subi des modifications visant à augmenter leur niveau sonore. Les autorités ont souligné que ces véhicules sont particulièrement responsables des nuisances nocturnes, qui deviennent une source de plaintes récurrentes auprès des citoyens. Par conséquent, pour faire respecter cette règle, des mesures strictes ont été mises en place, notamment la mise en fourrière des véhicules en infraction pendant une période de huit jours. En cas de récidive, la durée de la mise en fourrière est prolongée à 15 jours et les frais liés à cette mesure sont à la charge du propriétaire du véhicule.
Un incident récent survenu dans la capitale illustre parfaitement la mise en œuvre de cette mesure. Un jeune habitant d’Alger a partagé son expérience : « Je suis sorti prendre l’air vendredi 21 février à 2h du mat à Alger, et à mon passage devant un barrage fixe de la Police, on m’a demandé de m’arrêter. Je pensais avoir fait une infraction, mais finalement ce n’était pas le cas. On m’a dit que mon véhicule, à savoir une Seat Leon SC III 1.8 TSI 180ch FR faisait trop de bruit et qu’elle n’était pas autorisée à circuler à partir de 22h00, et qu’ils devaient la mettre en fourrière pendant 8 jours. » Cependant, après avoir expliqué qu’il n’avait apporté aucune modification à son véhicule, il a été autorisé à repartir sans pénalité. « Je leur ai bien expliqué que je n’ai opéré aucune modification sur ma voiture, en leur montrant tous les détails. Au final, ils m’ont laissé partir. Je profite pour faire passer un message : ne faites pas de modifications sur vos véhicules pour éviter la fourrière », a-t-il ajouté.
Cet exemple met en lumière l’importance pour les conducteurs de respecter la réglementation, surtout concernant les véhicules modifiés. La loi ne cherche pas à pénaliser tous les conducteurs, mais uniquement ceux dont les véhicules génèrent des nuisances sonores excessives. La circulation de voitures ou de motos modifiées, qui produisent un bruit perturbant, est donc scrupuleusement surveillée pendant les heures de nuit.
La mise en œuvre de ces mesures vise à améliorer la qualité de vie des résidents en réduisant l’impact sonore des véhicules faisant du bruit dans les quartiers d’Alger. Les autorités locales ont souligné que les contrôles seront systématiques, et les contrevenants seront pénalisés. La police et la gendarmerie ont renforcé leur présence dans les rues pour s’assurer que cette réglementation soit respectée, notamment en procédant à des vérifications sur le terrain. En cas de non-respect, les véhicules sont placés en fourrière, ce qui représente non seulement un désagrément pour les conducteurs, mais aussi un coût financier qu’ils devront assumer.
En parallèle, des campagnes de sensibilisation ont été mises en place pour informer les conducteurs des nouvelles règles. Ces initiatives ont pour but d’alerter le public sur l’importance du respect des normes de circulation afin de garantir un environnement plus calme et plus serein pour les citoyens d’Alger. Les autorités souhaitent que cette mesure soit perçue comme une solution à long terme pour résoudre le problème des nuisances sonores, qui touche de nombreux quartiers.
Il est également important de noter que la réglementation a pour but d’encourager une meilleure gestion du bruit en milieu urbain. En interdisant la circulation de véhicules trop bruyants pendant la nuit, Alger espère réduire les conflits entre automobilistes et résidents, et promouvoir un climat de respect mutuel. Les automobilistes sont ainsi invités à être plus vigilants et à vérifier l’état de leurs véhicules, notamment en ce qui concerne les modifications de système d’échappement ou d’autres éléments susceptibles de produire du bruit.
Au final, la réglementation mise en place à Alger montre la volonté des autorités locales de préserver la tranquillité publique et de réduire les nuisances sonores dans la capitale. La mise en fourrière des véhicules en infraction est une réponse ferme à ce problème, tout en incitant les conducteurs à respecter les nouvelles normes. Les témoignages de citoyens, comme celui du jeune habitant d’Alger, rappellent l’importance de se conformer aux règles pour éviter toute sanction, et plus particulièrement de ne pas modifier ses véhicules de manière à perturber la paix publique. Les forces de l’ordre poursuivront leur travail de contrôle afin de garantir l’application de cette mesure, qui, espèrent-elles, apportera une amélioration notable dans la qualité de vie des Algérois.
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