Voyages et immigration – Une nouvelle polémique concernant l’obtention des visas d’études en Algérie enflamme les réseaux sociaux depuis quelques jours.
En Algérie, plusieurs milliers d’étudiants font chaque année des démarches pour l’obtention de visas d’études à l’étranger. La France, où réside la plus importante communauté d’algériens expatriés est naturellement la première destination de ceux qui souhaitent poursuivre leurs études dans des universités étrangères.
Mais depuis maintenant quelques années, d’autres pays sont également dans le viseur des étudiants qui souhaitent quitter le territoire national pour poursuivre un cursus à l’étranger. L’Espagne, la Suisse, la Hongrie, la Turquie, l’Ukraine ou encore la Russie sont autant de destinations prisées par ces personnes.
Les demandes de visas d’études font d’ailleurs l’objet d’un véritable business en Algérie, où plusieurs agences proposent des services allant de la prise d’un rendez-vous pour le dépôt du dossier à la prise en charge entière de la demande de la personne concernée. Dans ce contexte, il n’est d’ailleurs pas rare que des étudiants se fassent arnaquer et perdent des sommes d’argent importantes chez des intermédiaires peu scrupuleux, qui restent bien souvent impunis en raison du non-engagement de poursuites de la part des victimes.
Visas d’études pour les algériens : une nouvelle polémique enflamme la toile
Dans ce contexte, une nouvelle polémique concernant l’obtention des visas d’études en Algérie enflamme la toile depuis quelques jours. Plusieurs étudiants ont en effet été victimes d’une escroquerie qui leur a fait perdre des sommes colossales, en contrepartie de promesses d’obtention d’un visa d’études et d’une prise en charge à l’arrivée dans leur pays de destination.
L’escroquerie, réalisée par plusieurs agences prétendument destinées à aider les étudiants en partance pour l’étranger, a notamment été rendue possible grâce à la visibilité dont ont bénéficié lesdites agences de la part de plusieurs influenceurs sur les réseaux sociaux. Le comédien Farouk Boudjemline, dit Rifka fait notamment partie des personnalités qui ont collaboré avec lesdites agences.
Ainsi, plusieurs comptes Facebook et Instagram à forte audience ont dénoncé ces pratiques et mis en garde contre les agences incriminées. « Les influenceurs ne sont pas un organisme étatique ou une association agréée pour leur faire confiance aveuglément (…) il faut faire attention, », écrit notamment la page Facebook 1001 Night Tech suivie par près d’un million de personnes sur ledit réseau social. « Il est temps que la justice algérienne ouvre une enquête sur la face cachée des ventes pyramidales, des agences d’études à l’étranger et les publicités sur les réseaux sociaux avant que les choses n’empirent davantage », ajoute la même page.
De son côté, le comédien Farouk Boudjemline, dit Rifka s’est engagé à apporter son aide aux étudiants victimes d’une agence à laquelle il a lui-même fait de la publicité sur Instagram. « J’ai décidé de donner l’argent que j’ai gagné suite à cette collaboration aux victimes de cette escroquerie qui se trouvent en Turquie. On va faire de notre mieux pour les aider le temps que l’enquête avance et qu’on aboutisse à une solution, », a-t-il écrit, reconnaissant également que l’arnaque qui était très poussée était difficile à suspecter.
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