Visas pour la France : les Algériens bousculent les Chinois

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Actualités La demande de visas Schengen pour la France a connu des évolutions intéressantes ces dernières années, avec les Algériens se positionnant en deuxième place derrière les ressortissants chinois. Malgré une forte baisse des demandes de visas chinois en 2020 due à la pandémie de COVID-19, ils demeurent les demandeurs de visas français les plus nombreux au cours des six dernières années.

Selon les données de Schengen Statistics, entre 2017 et 2022, les ressortissants chinois ont soumis un total de 2,3 millions de demandes de visa, la majorité étant antérieure à l’épidémie. Toutefois, en 2022, on observe un rétablissement progressif des taux de demande, comme le rapporte SchengenVisaInfo.com.

De leur côté, les Algériens ont soumis plus de deux millions de demandes de visa, les plaçant en deuxième position pour les demandes de visa Schengen déposées dans les consulats français situés dans quatre villes algériennes : Alger, Annaba, Hydra et Oran. L’une des raisons de cette augmentation de la demande algérienne pourrait être la maîtrise de la langue française, puisqu’environ un tiers de la population algérienne parle cette langue, en partie en raison du passé colonial français en Algérie.

La pandémie de COVID-19 a laissé des traces sur les taux de demande, avec une baisse significative observée chez les ressortissants chinois, vietnamiens et russes. Comparant les taux de demande de 2022 à ceux de 2019, on constate que les demandes de visas français sont en nette diminution pour tous les demandeurs, atteignant -96,2 % pour les Chinois, -57,5 % pour les Marocains et -49,8 % pour les Algériens.

Historiquement, les Chinois étaient les demandeurs les plus nombreux en 2017, 2018 et 2019. Cependant, les Algériens ont pris la première place au cours des trois années suivantes, avec également un intérêt croissant pour les visas français de la part des Turcs, des Saoudiens, des Libanais, des Ivoiriens et des Britanniques.

En dehors des ressortissants chinois et algériens, les principaux demandeurs de visas pour la France au cours de cette période étaient les Marocains, les Russes, les Indiens et les Tunisiens. Les demandes de visas vietnamiens ont presque disparu, enregistrant une baisse de 46,6 % en période post-pandémique.

À noter que l’intérêt des ressortissants turcs pour les visas français a augmenté, les plaçant désormais parmi les cinq nationalités les plus nombreuses à soumettre des demandes de visa. À titre de comparaison, avant la pandémie de COVID-19, ils se trouvaient dans les dix premières nationalités demandant des visas.

Les demandes de visa soumises par les Russes ont également fluctué considérablement au cours des six dernières années. Entre 2017 et 2020, les Russes figuraient parmi les trois premières nationalités demandant des visas. Cependant, en 2021, le nombre de demandes a chuté de façon spectaculaire, passant de 143 366 à 6 034 par rapport à l’année précédente et même moins qu’en 2019, année où le nombre de demandes de visas russes avait atteint un pic de 498 851.

Un autre point à noter est l’augmentation des demandes de visa en provenance du Liban en période post-pandémique. Le Liban est entré dans la liste des dix premiers pays d’origine des demandeurs en 2020 et n’en est pas sorti depuis.

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