Vols vers l’Algérie : une association de la diaspora tire la sonnette d’alarme

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Voyages et immigration – Une association de la diaspora algérienne a tiré ce jeudi la sonnette d’alarme quant à la détresse psychologique que vivent de nombreux algériens de France, alors que le flou rège toujours quant à la suite à donner au programme de vols vers l’Algérie.

Les frontières algériennes sont partiellement ouvertes depuis le 1er juin dernier. Pourtant, avec un programme de vols fortement limité, la majorité des algériens de l’étranger n’ont toujours pas pu rentrer au pays. Concernant la France notamment, qui compte la plus grande communauté algérienne de l’étranger, elle n’a eu droit qu’à trois vols hebdomadaires au cours du mois de juin dernier, alors qu’avant la fermeture des frontières, ce nombre représentait la moyenne quotidienne pour les aéroports français les moins fréquentés. De plus, les quelques 6400 places mises en vente par Air Algérie au cours du mois dernier ont toutes été réservées en l’espace de quelques heures.

De leur côté, les compagnies aériennes françaises n’ont pas eu droit à des créneaux réguliers à destination de l’Algérie. Depuis le début du mois de juin, Air France et Transavia n’ont en effet opéré qu’un total de sept vols à destination du territoire national, dont deux ce jeudi 1er juillet. ASL Airlines n’a quant à elle opéré aucune liaison dans le sens FranceAlgérie, faute d’avoir obtenu les autorisations nécessaires.

Vols vers l’Algérie : la détresse de la diaspora algérienne en France

Dans ce contexte, une association de la diaspora algérienne a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi quant à la détresse psychologique que vivent de nombreux algériens de France, alors que le doute plane toujours sur la poursuite des vols vers l’Algérie au cours de ce mois de juillet. « Depuis le début du confinement à ce jour, (…) nous avons accompagné plus de 250 personnes en détresse psychologique due à la solitude, l’isolement, l’extrême précarité financière et à l’incertitude de l’ouverture juste des frontières », a en effet affirmé l’Association algériens des deux rives (Addra) sur le réseau social Facebook.

« 17 longs mois d’attente, nous assistons impuissants à cette situation alarmante et importante des symptômes dépressifs chez notre communauté », a ajouté la même source, qui évoque « une détresse psychologique que les autorités algériennes peinent encore à mesurer ». La même association a ainsi lancé un appel aux autorités algériennes afin de « solutions et mesures efficaces qui permettent de bien contrôler le flux des voyageurs comme les tests PCR à l’embarquement et antigéniques à l’arrivée, avec le traçage et la quarantaine si nécessaire, à la charge du voyageur ». « Tout cela existe partout dans le monde et dans des pays beaucoup plus touchés par l’épidémie que nous, comme c’est le cas de la France, mais les autorités de ces pays n’ont, à aucun moment, complètement fermé leurs frontières », a souligné l’Addra.

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