Dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, les paroles ont le pouvoir de voyager rapidement et de susciter des réactions intenses, surtout lorsqu’elles touchent à des sujets sensibles comme l’identité et la fierté nationale. Récemment, un Algérien de France, a déclenché un tollé en tenant des propos dénigrants sur l’Algérie, notamment en affirmant que les habitants prenaient des douches en utilisant des bassines. Ses déclarations ont provoqué un véritable émoi en ligne, alimentant un débat sur la perception de l’Algérie par la diaspora et la manière dont elle est représentée.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, suite à un passage sur le plateau de l’émission de Rap français DVM Show, le Streamer franco algérien « Jolavanille » a dépeint une image peu flatteuse de son expérience en Algérie, déclarant qu’il était choqué de voir les gens utiliser des bassines pour se doucher à Beni Mahmoud, un village de Kabylie où il s’était rendu. Ses propos ont rapidement été qualifiés d’offensants et de méprisants par de nombreux internautes, qui ont dénoncé son manque de respect envers le pays de ses origines.
« Je suis un fils d’immigré. Je suis déjà allé à Beni Mahmoud en Kabylie, c’était affreux. Je n’ai pas pris de douche pendant 4 jours et là-bas ils prennent des douches en utilisant des bassines », a déclaré l’Algérien de France, dévoilant son point de vue sur son séjour en Algérie. Ses commentaires ont été perçus comme une tentative de stigmatisation et une insulte à la dignité des Algériens.
La réaction sur les réseaux sociaux a été immédiate et virulente. De nombreux internautes ont exprimé leur indignation face aux propos tenus par « Jolavanille », soulignant l’absurdité de ses généralisations et le manque de respect envers les habitants de Beni Mahmoud et de l’Algérie en général. « Il faudrait savoir que tous les villages sont dotés à prèsent de toutes les commodités, y compris de douches modernes, je trouve ainsi ces commentaires honteux et irrespectueux envers notre pays », a commenté un internaute, exprimant le sentiment général de consternation, à l’égard des propos de l’Algérien de France.
Dans sa tentative de réparation, « Jolavanille » a ajouté que malgré ses observations négatives, il n’avait rien contre l’Algérie en tant que pays. « Je ne dis pas que je n’aime pas l’Algérie », a-t-il déclaré, tentant de calmer les esprits après la tempête médiatique provoquée par ses propos initiaux. Cependant, pour de nombreux spectateurs, ses excuses sont apparues comme insuffisantes pour atténuer l’impact de ses paroles offensantes.
@dnalgerie
Un autre Algérien préfère crever en France de maladie que de se voir expulsé en Algérie
Au cœur du tribunal correctionnel de Meaux, un récit poignant s’est déroulé, révélant les tourments d’un homme algérien pris dans les méandres implacables de l’administration et de la justice française. Dans cette enceinte où se mêlent les murmures des lois et le silence des destinées individuelles, le destin complexe de ce trentenaire se dévoile, oscillant entre les murs de la prison et le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Déchiré entre la prison française et l’expulsion vers son pays d’origine, l’Algérie, cet homme est confronté à un dilemme déchirant.
Son visage, marqué par la fatigue et dissimulé derrière un masque chirurgical, raconte l’histoire de ses épreuves, mais aussi des dangers sanitaires qui le guettent, notamment la tuberculose qui le ronge. Pour lui, la liberté est un privilège éphémère, prisonnier d’une obligation de quitter le territoire français émise par les autorités de Seine-Saint-Denis.
Cependant, son parcours devant la justice ne se limite pas à cette injonction administrative. Accusé de soustraction à l’exécution de l’OQTF et d’outrage envers une représentante de l’autorité publique, il est piégé dans un cercle vicieux où les portes de la liberté semblent se refermer inexorablement. Son avocate, Me Chevalier-Kasprzak, exprime avec amertume l’injustice d’une situation qui dure depuis 17 mois. Dans un système judiciaire où la procédure de comparution immédiate est utilisée pour des faits survenus deux mois auparavant, l’absurdité est criante.
Au cœur de ce dilemme réside la durée maximale de rétention administrative, fixée à 90 jours. Si aucune expulsion n’est réalisée dans ce laps de temps, la libération devrait être inévitable. Cependant, la réalité est tout autre. Me Chevalier-Kasprzak décrit un scénario désespérant où les perspectives d’expulsion vers l’Algérie du jeune homme, actuellement détenu en France, sont minces, voire inexistantes, en raison de son passé judiciaire chargé et de ses problèmes d’addiction.
Le prévenu, aux prises avec des dépendances au cannabis, à la cocaïne et à des médicaments détournés de leur usage initial, soulève des questions cruciales sur la prise en charge des détenus. Les conditions de détention dépeintes par Me Chevalier-Kasprzak sont glaçantes : un environnement où l’ennui et la détresse laissent souvent place à la violence et au désespoir. Pour certains, la prison apparaît comme un moindre mal.
Lors de l’audience, la représentante du parquet, Marlène Leroy, souligne le refus du prévenu de coopérer en vue d’une expulsion, réclamant une peine de six mois de prison ferme avec mandat de dépôt et une interdiction du territoire français pour une décennie. Les juges optent finalement pour une peine de quatre mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, et une interdiction du territoire pour cinq ans.
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