Air Algérie, la compagnie aérienne nationale algérienne, durcit considérablement sa politique bagages, suscitant des réactions variées de la part de ses passagers. Les nouvelles règles, plus restrictives, visent à encadrer strictement les franchises de bagages et à standardiser les coûts des excédents. Mais derrière ces changements se cache une stratégie qui, bien que logique du point de vue opérationnel, passe mal auprès d’une clientèle habituée à une plus grande souplesse.
Récemment, les annonces dans les aéroports français ont mis en lumière l’une des mesures les plus critiquées : tout bagage non conforme présenté à la porte d’embarquement entraînera une pénalité de 140 euros. Ce tarif dissuasif, bien qu’il ait pour but de réduire les abus liés aux excédents, a suscité des plaintes, notamment de voyageurs estimant ces frais disproportionnés. Pour beaucoup, cette mesure est perçue comme une manière de remplir les caisses de la compagnie, au détriment de la fidélité des clients.
Air Algérie ne s’arrête pas là. Autrefois, ajouter une pièce supplémentaire de 23 kg à sa réservation coûtait 40 euros si cela était fait à l’avance via l’application, et 80 euros si l’opération était effectuée directement à l’aéroport. Désormais, ce tarif préférentiel n’existe plus. Que ce soit en ligne ou à l’aéroport, les passagers devront débourser 80 euros pour chaque bagage supplémentaire. Ce changement met fin à l’avantage qu’avaient les voyageurs planifiant leurs excédents à l’avance.
Air Algérie : une franchise bagages revue à la baisse
Pour rappel, les passagers d’Air Algérie bénéficiaient d’une franchise bagages allant jusqu’à 30 kg, sans limitation sur le nombre de pièces. Désormais, cette limite est passée à 23 kg, avec une limitation à une seule pièce, alignant ainsi la compagnie sur les standards internationaux adoptés par de nombreuses autres compagnies aériennes. Cette décision, bien qu’économiquement justifiable, est mal accueillie par une clientèle qui avait l’habitude de profiter de cette générosité sur les bagages, un élément longtemps perçu comme un atout différenciateur d’Air Algérie.
En ce qui concerne le bagage cabine, la restriction est encore plus marquante. Les passagers n’ont plus droit qu’à une seule pièce pesant 10 kg au maximum. Ces limitations, combinées aux frais élevés pour les excédents, rendent le voyage plus compliqué, notamment pour les familles ou les personnes transportant des effets personnels volumineux.
Derrière ces nouvelles mesures se cache une volonté d’Air Algérie de mieux maîtriser ses coûts opérationnels. En réduisant les poids transportés, la compagnie espère diminuer sa consommation de carburant et optimiser l’espace disponible dans ses avions. Elle semble également vouloir décourager les excédents de bagages, souvent une source de retard lors des embarquements, et augmenter les revenus annexes issus des frais additionnels.
Cependant, cette approche ne fait pas l’unanimité. « C’est inadmissible ! Air Algérie n’est plus à l’écoute de ses passagers. Ces nouvelles règles sont excessives », déclare un habitué de la ligne Paris-Alger. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent. Certains estiment que ces restrictions ne tiennent pas compte des réalités des voyageurs algériens, souvent habitués à transporter des cadeaux ou des produits non disponibles localement pour leur famille.
D’autres dénoncent un manque de clarté dans la communication de la compagnie. « J’ai découvert les nouveaux tarifs à l’aéroport. Aucun email, aucune notification pour prévenir », regrette une cliente.
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