Voyage – Un geste d’entraide innocent s’est transformé en cauchemar pour un voyageur qui a accepté de transporter dans ses bagages des médicaments vers l’Algérie pour une tierce personne. Ce voyageur, agissant dans un élan de gentillesse, a été confronté à des conséquences désastreuses lors de son arrivée à l’aéroport international d’Alger.
« Mon cousin a pris avec lui des médicaments soi-disant destinés à une personne cancéreuse en Algérie. C’est une personne qui ne le connaissait pas qui lui avait demandé de les prendre. Il l’avait supplié pour le faire. Il l’a donc fait. Cette personne malveillante lui a certes transmis une ordonnance, mais c’était une ordonnance banale contenant d’autres médicaments, et pas ceux qu’il avait donnés à mon cousin. Ce dernier naïf qu’il était n’avait pas vérifié », relate une Algérienne établie en France à DNAlgérie. « La douane de l’aéroport international d’Alger s’en est rendu compte. Mon cousin se retrouve actuellement en mandat de dépôt, en attendant sa comparution devant le juge près le tribunal de Dar El Beida », ajoute-t-elle.
Ainsi, selon les dires de la proche du prévenu, ce dernier aurait été sollicité par une personne inconnue à l’aéroport de Paris Orly pour transporter des médicaments en Algérie. Croyant rendre service, le voyageur a accepté, mais il ne se doutait pas des implications de son acte. Il aurait reçu une ordonnance, croyant qu’elle correspondait aux médicaments qu’il transportait, mais il se serait avéré que les médicaments réels étaient différents de ceux mentionnés sur l’ordonnance.
À son arrivée à l’aéroport international d’Alger, les autorités douanières ont découvert la supercherie. Le voyageur a été arrêté et se retrouve actuellement en mandat de dépôt, en attendant sa comparution devant le juge près le tribunal de Dar El Beida. Cette situation soulève des questions sur la responsabilité et les conséquences légales du transport de médicaments sans ordonnance.
Contacté par DNAlgérie, un responsable des douanes algériennes a clarifié la situation en affirmant que c’est « le détenteur des médicaments qui est toujours poursuivi en justice, et pas la personne ayant envoyé les médicaments », conformément à l’article 325 du code algérien des douanes. Cet article répertorie les délits de première classe liés aux infractions douanières, y compris les actes d’importation ou d’exportation sans déclaration et « les fausses déclarations commises par les voyageurs portant sur des marchandises autres que celles visées aux articles 199 bis et 235 du présent code ».
Les infractions énumérées dans l’article 325 sont passibles de sanctions sévères, notamment « la confiscation des marchandises frauduleuses, une amende équivalente à la valeur des marchandises confisquées et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois ».
Voyage en Algérie, bagages : importantes mises en garde
L’ancien député de l’émigration, Samir Chaabna, a récemment attiré l’attention des voyageurs sur un aspect crucial : le transport des médicaments en avion vers l’Algérie. Dans un post sur sa page Facebook daté du 8 août, il a mis en garde contre les risques liés au transport de certains types de médicaments sans ordonnance, en particulier ceux contre l’anxiété, les sédatifs, les antidépresseurs et les hallucinogènes.
Cette mise en garde souligne l’importance pour les voyageurs de se conformer aux règles et aux exigences en matière de transport de médicaments, en particulier lorsqu’ils voyagent vers l’Algérie. Il est essentiel de disposer d’une ordonnance pour les médicaments transportés, afin d’éviter tout problème avec les autorités douanières et de garantir la sécurité du voyage.
Une spécialiste française a également donné des conseils pratiques sur la manière de transporter les médicaments en avion. Selon elle, tout dépend du type de médicament : les traitements d’urgence peuvent être conservés près de soi, tandis que les autres médicaments peuvent être placés dans la soute ou répartis entre le bagage à main et la soute. Les médicaments liquides doivent être déclarés à la compagnie aérienne et placés en soute comme les autres liquides.
Il est également important de se rappeler que les médicaments sous forme liquide peuvent exceptionnellement être autorisés en cabine sans restriction, à condition que le voyageur soit en mesure de justifier leur nécessité. Dans tous les cas, il est recommandé de voyager avec une ordonnance et de déclarer les médicaments à la douane pour éviter tout problème lors du passage des contrôles de sécurité.
Quant aux médicaments interdits en avion, la spécialiste souligne qu’aucun médicament n’est interdit en soi, mais il est essentiel de vérifier les modalités de transport avec la compagnie aérienne. Les voyageurs sont encouragés à se renseigner auprès du personnel de bord, car les règles peuvent varier d’une compagnie à l’autre.
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