Voyage en Algérie – Voyager avec des devises est une routine pour de nombreux passagers, mais encore faut-il respecter les règles en vigueur. Malgré les nombreux rappels des autorités douanières, certains voyageurs persistent à ne pas déclarer leurs devises, espérant passer inaperçus. C’est exactement ce qui s’est produit récemment à l’aéroport d’Alger, lorsque les douaniers ont découvert un voyageur tentant de sortir du pays avec une somme non déclarée, bien supérieure au seuil autorisé.
Ce passager, visiblement calme, s’apprêtait à embarquer pour une destination étrangère lorsqu’il fut interpellé par les agents de la douane. Comme le veut la procédure, il a été invité à déclarer les biens ou sommes qu’il transportait. « Rien de spécial, juste des effets personnels », avait-il assuré. Les douaniers, conscients que certaines infractions passent parfois sous le radar, n’ont pas pris cette réponse pour acquise et ont procédé à une fouille minutieuse de ses bagages.
La scène qui a suivi ressemble à un véritable film Netflix. Le douanier a d’abord ouvert la valise du passager et commencé à examiner son contenu. Au début, rien d’inhabituel n’apparaissait, mais une fouille plus approfondie a révélé une liasse de billets de 100 € soigneusement dissimulée au fond du bagage. Face à cette découverte, le passager a simplement déclaré qu’il ignorait la nécessité de déclarer cette somme.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Un second douanier, plus perspicace, a suggéré de vérifier les tubes du mécanisme de la poignée de la valise. Après avoir désossé ce compartiment souvent négligé, il a découvert une autre liasse de billets, cette fois enroulée et dissimulée avec précaution à l’intérieur du tube. Malgré les découvertes, le passager persistait à affirmer qu’il n’était pas au courant des lois en vigueur concernant les devises.
Le scénario aurait pu s’arrêter là si les agents n’avaient pas poursuivi leur recherche. Dans le même tube, deux autres liasses de billets ont été trouvées, augmentant la somme totale des devises non déclarées à un niveau bien au-delà du seuil autorisé par la législation algérienne.
Face à ces trouvailles, le douanier a fini par demander, sans détour : « Pourquoi avoir caché cet argent ? ». Le voyageur a alors expliqué qu’il faisait du commerce et qu’il importait du tissu depuis l’étranger. Il semblait être un habitué de ce genre de voyages, multipliant les allers-retours vers diverses destinations à des fins commerciales. Cependant, ce qu’il ignorait, ou feignait d’ignorer, c’est que ce type de manœuvre pouvait lui coûter bien plus cher que quelques minutes perdues en déclarations.
Voyage en Algérie, devises : ce qu’il faut savoir sur la déclaration
Le douanier lui a rappelé qu’il aurait pu éviter cette situation embarrassante en déclarant tout simplement ses devises. Selon la réglementation algérienne, tout montant dépassant 1.000 €, mais inférieur à 7.500 €, doit être accompagné d’un avis de débit bancaire. Au-delà de cette somme, une autorisation de la Banque d’Algérie est nécessaire.
Ignorer ces obligations n’est pas sans conséquences. Le site officiel de la Douane algérienne rappelle que la non-déclaration ou la fausse déclaration constitue une infraction grave, passible de poursuites pénales. Les peines encourues varient entre 2 et 7 ans de prison, assorties d’une amende égale au double de la somme non déclarée. Et comme si cela ne suffisait pas, les devises saisies sont automatiquement confisquées.
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Ce type d’incidents n’est malheureusement pas isolé. Bien que la loi soit claire et largement communiquée aux voyageurs, certains persistent à tenter leur chance, risquant de lourdes sanctions. Ce qui semble être une petite omission aux yeux de certains peut se transformer en un véritable cauchemar juridique.
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La vigilance des douaniers dans les aéroports, les ports et les postes-frontières terrestres algériens reste essentielle pour protéger l’économie nationale et garantir la transparence des mouvements financiers. Pour les voyageurs, la meilleure stratégie reste la plus simple : déclarer ses devises et respecter les règles. Cela permet non seulement d’éviter des sanctions sévères, mais aussi de voyager sereinement, sans avoir à se soucier des conséquences légales.
