Voyage – Les voyageurs fréquents des aéroports en Europe, y compris les Algériens, devront bientôt se plier à une contrainte qu’ils pensaient révolue : la fameuse règle des 100 ml pour les liquides en cabine. À compter du 1er septembre 2024, la Commission européenne imposera de nouveau cette restriction dans les aéroports qui l’avaient assouplie, une mesure qui ne manquera pas de susciter la frustration des passagers.
Les passagers des principaux hubs aériens, tels que Paris-Orly, Paris-Charles de Gaulle, Amsterdam-Schiphol ou encore Francfort, avaient pris l’habitude de voyager sans se soucier de cette règle contraignante. Depuis plusieurs mois, ces aéroports avaient adopté une nouvelle technologie de scanners, les fameux appareils C3, capables de distinguer les contenus des bagages cabine et de détecter la présence d’explosifs sans avoir besoin de limiter le volume de liquides à bord.
Cette avancée technologique avait permis aux voyageurs de gagner en confort et en temps lors des contrôles de sécurité. Plus besoin de sortir ses produits liquides dans des sacs plastiques transparents, ni de se préoccuper de la quantité exacte de shampoing ou de dentifrice dans ses flacons. Les ordinateurs portables et autres appareils électroniques pouvaient également rester dans les bagages, simplifiant encore davantage le processus d’embarquement.
Cependant, les récentes analyses techniques ont révélé des failles dans le système de détection des explosifs par ces scanners C3. La Commission européenne, dans un souci de sécurité, a donc décidé de réinstaurer la règle des 100 ml, le temps que ces équipements puissent être améliorés. Cette décision concerne non seulement les aéroports de l’Union européenne, mais également ceux d’Islande, de Suisse et de Norvège, pays associés à l’espace Schengen.
Dans un règlement d’exécution publié le 31 juillet, la Commission précise que les configurations actuelles des scanners devront être révisées afin d’atteindre les normes de détection requises. La levée de cette contrainte dépendra de la réussite de ces révisions, ce qui signifie que les voyageurs devront se montrer patients.
Le Royaume-Uni, qui avait adopté ces scanners avant l’Union européenne, a déjà été contraint de faire marche arrière. En juin dernier, plusieurs de ses aéroports, dont Londres-City, Londres-Southend et Birmingham, ont dû réintroduire la règle des 100 ml après avoir constaté des failles similaires. Pour les passagers britanniques, ce retour aux anciennes règles a été source de confusion, d’autant plus qu’ils avaient pris l’habitude de transporter jusqu’à deux litres de liquides en cabine.
Cette réintroduction a surpris bon nombre de voyageurs, notamment ceux qui avaient pris l’avion depuis plusieurs mois sans se soucier des quantités de liquides. Certains ont dû improviser à l’aéroport, cherchant désespérément à réduire leurs liquides ou à acheter des contenants conformes aux nouvelles (anciennes) règles. L’incompréhension et la frustration se sont vite fait sentir.
Pour les passagers qui avaient pris goût à cette nouvelle liberté, la réintroduction de la règle des 100 ml constitue une véritable douche froide. Les files d’attente aux contrôles de sécurité risquent de s’allonger de nouveau, et la commodité de ne plus se soucier des flacons de voyage sera un lointain souvenir.
Les professionnels du secteur aérien craignent également une augmentation des tensions et des retards, alors que de nombreux voyageurs devront réapprendre à se conformer à ces règles strictes. Les compagnies aériennes et les aéroports devront probablement intensifier leurs communications pour éviter la confusion et minimiser les impacts sur le flux des passagers.
Il reste à espérer que les mises à jour des scanners C3 permettront de retrouver rapidement cette liberté retrouvée, et que cette régression ne sera qu’une parenthèse temporaire. En attendant, les voyageurs devront une fois de plus faire preuve de patience et de flexibilité pour naviguer dans cet environnement en constante évolution.
La réintroduction de la règle des 100 ml dans les aéroports européens est une nouvelle qui n’enchante guère les voyageurs, habitués à des contrôles de sécurité plus fluides. Toutefois, cette mesure montre bien que la sécurité reste la priorité absolue, même si elle implique de revenir en arrière sur des pratiques qui avaient largement facilité la vie des passagers. Avec un peu de chance, cette contrainte ne sera que temporaire et laissera de nouveau place à un confort accru dans un avenir proche.
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