L’attente était grande, les spéculations nombreuses, mais finalement, le voile est levé : le nouveau montant de l’allocation touristique en Algérie est désormais fixé à 90 euros pour cette fin mars. Une nouvelle qui risque de susciter diverses réactions parmi les voyageurs et les citoyens, en particulier après les rumeurs extravagantes circulant sur les réseaux sociaux.
Contrairement aux espoirs et aux attentes alimentés par des informations erronées véhiculées au cours de ces derniers jours sur les réseaux sociaux, le chiffre annoncé est loin des 2000 euros fantasmés. Suite à cela, la déception se fait déja ressentir chez de nombreux Algériens qui envisageaient peut-être déjà des projets de voyage ou d’achat à l’étranger avec une allocation plus conséquente.
« J’ai galéré pour obtenir 90 euros en date d’hier 20 mars, auprès de la banque BADR. Cette somme ne te permettra même pas de passer une nuit dans un bon hôtel en Europe », partage amèrement un voyageur algérien dans un témoignage adressé à la rédaction de DNAlgérie.
Il est à signaler que, pour beaucoup d’Algériens, le montant alloué semble bien insuffisant pour couvrir ne serait-ce que les dépenses les plus basiques lors d’un voyage à l’étranger.
Algérie : voici le nouveau montant de l’allocation touristique voulu par Tebboune
Dans une interview accordée à la chaîne Russia Today Arabic, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a abordé plusieurs sujets économiques cruciaux, notamment le marché noir des devises, l’allocation touristique et la promotion du tourisme en Algérie.
Le président Tebboune a réitéré son engagement envers le peuple algérien en affirmant que dès que la situation économique du pays s’améliorera, il envisage d’augmenter la valeur de l’allocation touristique pour garantir la dignité des Algériens. Cette déclaration intervient dans un contexte où l’allocation touristique actuelle, fixée à 105 euros par an, ne suffit pas à couvrir les besoins des voyageurs algériens à l’étranger.
En effet, de nombreux Algériens se tournent vers le marché noir des devises pour obtenir les fonds nécessaires à leurs voyages, malgré les taux de change élevés. L’euro est souvent échangé à plus de 200 DA et le dollar à plus de 180 DA, ce qui rend difficile l’accès aux devises étrangères pour de nombreux citoyens.
Cette situation contraste avec les promesses faites par le président Tebboune lors de sa campagne électorale en 2019, où il avait envisagé d’augmenter l’allocation touristique à 1500 euros. Bien que cet objectif n’ait pas encore été atteint, le président réaffirme son engagement à améliorer les conditions économiques des Algériens, y compris en matière de voyages à l’étranger.
Par ailleurs, le président Tebboune a souligné les conséquences néfastes du marché noir des devises, déclarant qu’il favorise la contrebande et nuit à l’économie nationale. Il a insisté sur la nécessité de construire une économie propre et transparente, axée sur une industrie réelle et non artificielle, capable de résoudre les problèmes économiques du pays de manière durable.
Allocation touristique : un voyageur raconte sa mésaventure
Un récit singulier, partagé avec émotion sur les réseaux sociaux, a captivé l’attention des internautes en Algérie. Ce jeune homme, voyageur en quête de son allocation touristique, a partagé son expérience trépidante à travers une vidéo devenue virale.
Dans ce témoignage franc et spontané, le protagoniste dévoile les embûches qu’il a rencontrées dans sa quête de l’allocation touristique. Armé de son passeport et de son billet d’avion, il entreprend un véritable périple à la recherche d’une banque prête à lui accorder cette précieuse allocation.
« J’ai d’abord tenté ma chance à la BNA, mais mes espoirs ont été douchés. Aucun change n’était possible dans cette agence », se souvient-il avec une pointe de frustration. Son odyssée le conduit ensuite à la BEA, où il découvre qu’il doit affronter une file d’attente matinale pour espérer obtenir satisfaction.
« Après avoir écumé toutes les banques que je connaissais, j’ai enfin trouvé un havre à la Société Générale », raconte-t-il avec un brin de soulagement. Cette banque accepte finalement de procéder au change, mais après un processus laborieux de vérification et d’attente, il se voit attribuer son allocation touristique.
Dans un mélange de dérision et de consternation, il s’interroge sur la valeur réelle de cette somme dans un contexte international. « Combien cela me permettrait-il de faire dans un autre pays ? », lance-t-il avec un sourire ironique, soulignant ainsi l’insuffisance de cette allocation pour couvrir les frais de voyage, notamment en Europe.
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