Au port de Bejaia, un contrôle de la douane a récemment fait sensation, et pour cause : une saisie hallucinante a eu lieu sur un véhicule en provenance de France, transportant des produits alimentaires et de beauté en quantités faramineuses. Cette histoire, immortalisée dans un reportage diffusé par la chaîne El Bilad, met en lumière non seulement l’ingéniosité des voyageurs pour contourner la législation, mais aussi la vigilance des autorités douanières face à de telles infractions.
Tout a commencé par un contrôle de routine de la douane sur un navire arrivant d’Europe. À bord du véhicule d’une passagère, les douaniers ont découvert un véritable trésor… mais pas celui auquel on pourrait penser. Ce n’était ni des bijoux, ni des objets de valeur, mais des produits destinés à un marché bien particulier : des dizaines de valises et de sacs bourrés de marchandises, tels que des shampooings, des gels douches, des chocolats, des gateaux…etc Le contenu était à la fois surprenant et stupéfiant. Une cargaison qui, visiblement, ne correspondait pas à la nature de ce qu’un voyageur lambda pourrait transporter dans ses bagages.
La douanière, en charge de la fouille, a précisé que la majorité des produits, en particulier les chocolats, étaient bien au-delà de ce qui est autorisé pour un usage personnel. Il ne faisait aucun doute que ces biens étaient transportés dans l’optique de constituer un stock à écouler sur le marché algérien, sans passer par les canaux officiels. La passagère, elle, ne semblait pas prête à se conformer à la procédure douanière en vigueur, ce qui a conduit à cette saisie pour le moins spectaculaire.
Les agents de la douane algérienne ont rapidement établi que la voyageuse avait violé les règles de transport de marchandises. Chaque produit excédant les limites autorisées pour un usage personnel est, en effet, soumis à des régulations strictes. En l’occurrence, cette passagère avait franchi la ligne rouge, et la saisie était inévitable. Les douaniers ont donc demandé à la passagère de choisir entre un règlement amiable, qui aurait impliqué une amende de 50 % de la valeur des biens saisis, ou de voir son dossier transmis aux autorités judiciaires. Une option qui pourrait entraîner des conséquences plus graves si elle refusait de coopérer.
Mais ce n’était pas seulement une question d’amende. Derrière cette saisie, se cache une problématique bien plus large : l’influence de ces pratiques sur l’économie locale. Le marché algérien, tout comme celui de bien d’autres pays, souffre régulièrement de la concurrence déloyale liée à l’introduction de marchandises non déclarées. Dans ce cas précis, l’introduction illégale de produits alimentaires et de beauté, en plus de nuire à la vente légale, mettait également en péril la santé publique, car de tels produits échappent à tout contrôle sanitaire.
Les agents de la douane, tout en poursuivant leur mission de saisie, ont rappelé la gravité de la situation : « Vous êtes en droit de refuser l’option amiable, mais dans ce cas, la justice prendra le relais », ont-ils expliqué à la passagère. Les répercussions de son choix pourraient aller bien au-delà de l’aspect financier, mais la contrainte d’un contentieux judiciaire pourrait, elle aussi, s’avérer lourde de conséquences.
Cet incident est un parfait exemple des défis auxquels sont confrontées les autorités douanières, qui doivent constamment surveiller les frontières pour éviter l’introduction de produits de manière illégale. L’ampleur de cette saisie montre l’ingéniosité de certains voyageurs, mais aussi l’importance de la vigilance des agents des douanes qui, jour après jour, font face à des pratiques de plus en plus complexes.
En fin de compte, cette saisie fait partie d’un processus de régulation essentiel qui veille à l’intégrité du marché algérien. Les voyageurs, souvent mal informés, doivent comprendre que ces règles sont là pour protéger non seulement les acteurs économiques légaux mais aussi la santé des consommateurs. La leçon de cet incident est claire : avant de voyager, mieux vaut se renseigner sur les quantités autorisées et éviter de tenter le diable, car les douanes algériennes veillent au grain.
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