Voyage France Algérie : un passager perd bêtement 17.530 euros

passager France Algérie Boire à l'aéroport international d'Alger taxi

Une récente opération à l’aéroport international d’Oran « Ahmed Ben Bella » a conduit à la saisie d’une somme considérable en devises non déclarées. Les agents de l’Inspection principale chargée du contrôle des voyageurs ont intercepté un passager en provenance de Paris, capitale de la France, à destination de l’ouest de l’Algérie, et transportant 17 530 euros sans avoir effectué la moindre déclaration auprès des services compétents. Le montant a été découvert à l’issue d’une fouille corporelle méticuleuse, menée dans le cadre des contrôles de routine renforcés.

Ce passager, ayant récemment voyagé entre la France et l’Algérie, a ainsi perdu bêtement son argent. Il aurait pu facilement éviter cette situation en effectuant une simple déclaration à son arrivée sur le territoire algérien. Car contrairement aux idées reçues, il n’est pas interdit d’entrer avec une telle somme en Algérie, à condition de respecter les règles en vigueur. La loi permet en effet à tout voyageur d’importer des devises étrangères sans limitation de montant, mais impose la déclaration obligatoire à partir de 1 000 euros pour les Algériens, résidents ou non-résidents, et 5 000 euros pour les étrangers. Une formalité douanière simple, mais dont l’oubli ou la négligence peut coûter très cher.

En tentant de passer outre cette obligation, le voyageur s’est exposé à une saisie immédiate et définitive de l’intégralité de son argent. Cette somme ne pourra pas lui être restituée, et selon les circonstances, des poursuites ou des sanctions supplémentaires peuvent également être envisagées. Ce type d’infraction, bien que courant, est sévèrement réprimé dans le but de lutter contre les mouvements illicites de capitaux, les fraudes financières et autres formes de criminalité transfrontalière.

Cette opération vient confirmer la vigilance constante des douaniers algériens, mobilisés chaque jour pour surveiller les flux de passagers et de marchandises transitant par les différentes frontières du pays. Qu’il s’agisse des ports, des aéroports ou des postes terrestres, les services de douane veillent au respect scrupuleux des lois relatives au change et à la circulation des capitaux. Leur mission dépasse le simple cadre administratif : elle participe activement à la protection de l’économie nationale et à la préservation de l’ordre public économique.

À l’entrée du territoire, les voyageurs peuvent introduire des devises sans limite de montant, sous réserve de déclaration pour toute somme égale ou supérieure à 1 000 euros. À la sortie, les règles sont encore plus encadrées : les résidents et non-résidents peuvent exporter jusqu’à 7 500 euros, à condition que cette somme provienne d’un compte devises domicilié en Algérie et soit justifiée par un avis de débit bancaire. Au-delà, une autorisation de la Banque d’Algérie est indispensable. Les non-résidents, quant à eux, doivent prouver qu’ils réexportent uniquement les sommes qu’ils ont importées et non utilisées pendant leur séjour, au moyen d’un formulaire de déclaration validé par une banque ou un bureau de change.

Concernant la monnaie locale, seuls les voyageurs résidents peuvent faire entrer ou sortir des billets en dinars algériens, et ce, dans la limite de 10 000 DA. Toute infraction à cette règle expose également à des sanctions.

Dans ce contexte réglementaire strict mais transparent, ce voyageur aurait pu éviter la perte de 17 530 euros. Une simple déclaration aurait suffi à le mettre en conformité avec la loi, sans qu’aucune sanction ne soit appliquée. Ce cas illustre combien il est important de bien s’informer avant tout déplacement international. Les conséquences d’un oubli ou d’un acte volontaire de dissimulation peuvent être lourdes, voire irréversibles.

La douane algérienne appelle une nouvelle fois les voyageurs à respecter les règles en vigueur et à déclarer toute somme dépassant les seuils autorisés. Un geste simple, qui permet d’éviter bien des désagréments.

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