Voyage : le couple « Kasoest » arrêté pour « espionnage » puis relâché

Kasoest

Un événement marquant a récemment secoué la communauté des vloggers et des créateurs de contenu en ligne, lorsqu’un couple de vloggers algériens, Belkacem Ben Arous et sa femme italienne Ester, connus sous le nom de « KasoEst » sur les réseaux sociaux, ont été arrêtés au Liban par les services de sécurité du Hezbollah. Cette arrestation a immédiatement fait l’objet d’une couverture médiatique, notamment dans le journal libanais « Al-Akhbar », proche du mouvement chiite. Selon les informations rapportées par ce dernier, l’arrestation aurait été liée à des soupçons d’espionnage.

Les faits remontent à jeudi dernier, lorsque les autorités libanaises ont interpellé le couple après les avoir accusés de tenter d’espionner près du « Complexe Sayed Al Chouhada », situé dans la région de Roueiss, au sud de Beyrouth. Belkacem Ben Arous, un créateur de contenu algérien né en 1993, et Ester, sa compagne italienne née en 1989, ont été accusés d’avoir pris des photos secrètes à partir d’un taxi, une action qui a attiré l’attention des services de sécurité du Hezbollah.

Les accusations reposaient sur la découverte d’une caméra GoPro, équipée d’un système GPS, de Bluetooth et d’une connexion Internet, permettant de contrôler l’appareil à distance. Ce matériel, suspecté d’être utilisé pour espionner des zones sensibles, a éveillé la méfiance des autorités locales. Après leur arrestation, le couple a été transféré aux autorités libanaises pour une enquête plus approfondie. Ces dernières ont alors procédé à une vérification de leurs documents officiels, afin d’établir les circonstances exactes de l’incident et déterminer s’il s’agissait d’une tentative d’espionnage ou d’une erreur de jugement.

L’affaire a rapidement pris une ampleur médiatique, alimentée par les interrogations sur les intentions réelles du couple. KasoEst, une chaîne de vlogs et de contenus en ligne, est bien connue pour ses vidéos axées sur le tourisme et la découverte de nouvelles cultures. En particulier, le créateur de contenu algérien a toujours mis un point d’honneur à promouvoir la beauté de l’Algérie, en incitant les internautes à visiter son pays et à explorer ses diverses richesses naturelles et culturelles. Avec un public de plus en plus large, le couple KasoEst a tissé des liens avec des centaines de milliers de personnes à travers le monde, ce qui a intensifié l’intérêt pour leur arrestation et alimenté des spéculations sur les raisons de leur présence à Beyrouth.

Après quelques heures de tensions, une nouvelle surprenante est arrivée : les deux vloggers ont été libérés et ont pris la parole sur leurs réseaux sociaux pour mettre fin à la polémique. Dans une vidéo publiée en ligne, Belkacem et Ester ont affirmé que toute la situation était désormais réglée et qu’ils avaient quitté le Liban. Ils ont précisé qu’ils n’avaient pas été maltraités durant leur détention et ont remercié leurs abonnés pour leur soutien. Leur message a rapidement été relayé par leurs fans, qui se sont réjouis de leur libération, bien que des questions demeurent sur les circonstances exactes de l’arrestation.

Cet incident met en lumière plusieurs enjeux importants. Tout d’abord, il soulève des questions sur la sécurité et les règles de surveillance au Liban, en particulier dans des zones sensibles comme celles près du Complexe Sayed Al Chouhada, un site d’importance stratégique. Ensuite, cette affaire met en évidence la manière dont les créateurs de contenu influencent le paysage médiatique et sont, parfois, au cœur de controverses liées à la frontière floue entre promotion touristique et actions à caractère plus sensible. Les influenceurs en ligne, bien qu’ayant un rôle de promoteur culturel et touristique, peuvent se retrouver dans des situations imprévues, particulièrement lorsqu’ils interagissent avec des gouvernements ou des groupes politiques ayant des priorités de sécurité nationales strictes.

Le couple « KasoEst » n’est pas le seul à se retrouver dans une telle situation. De nombreux vloggers et influenceurs du monde entier ont été confrontés à des problèmes de ce genre lorsqu’ils filment dans des zones à haut risque, où les règles de sécurité peuvent être très différentes de celles auxquelles ils sont habitués. Si l’incident libanais semble avoir été résolu de manière pacifique, il laisse tout de même une réflexion sur la manière dont les autorités de différents pays perçoivent l’utilisation des technologies modernes par les créateurs de contenu.

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