Voyager en train devrait être une expérience fluide, mais parfois, le sort en décide autrement. C’est ce qu’ont vécu des dizaines de passagers, y compris des Algériens, à bord d’un train SNCF reliant Paris à Hendaye, immobilisés en pleine nuit en raison d’une panne électrique. Bloqués durant six longues heures, ils ont dû patienter dans une atmosphère mêlant frustration, lassitude et résignation.
Le train avait quitté Paris en fin de journée, transportant à son bord des voyageurs en quête de repos avant leur arrivée à destination. Mais alors que tout semblait se dérouler sans encombre, un incident technique est venu tout bouleverser. Peu après 23 heures, alors que le convoi approchait de Dax, il s’est brutalement arrêté. Plus rien ne bougeait, les lumières ont faibli, et une annonce à bord a rapidement confirmé ce que beaucoup redoutaient : une panne électrique empêchait le train de poursuivre sa route.
Dans les wagons, l’information a provoqué un mélange d’inquiétude et d’exaspération. Les premiers instants ont été marqués par des murmures de désapprobation, certains tentant de garder leur calme, d’autres exprimant immédiatement leur mécontentement. Pour les passagers algériens présents, cette attente forcée a été d’autant plus éprouvante qu’ils ne savaient pas exactement combien de temps elle allait durer. « On a d’abord cru que ce serait une question de minutes, puis d’une heure ou deux. Mais au bout de trois heures sans avancée, on a compris que la nuit allait être très longue », raconte Samir, un étudiant algérien basé à Paris.
La SNCF, consciente de la situation, a fait en sorte de maintenir un minimum de confort à bord. L’électricité fonctionnait en mode réduit, permettant d’éclairer faiblement les voitures et de garder les toilettes en état de marche. Mais malgré cela, l’attente s’est avérée interminable. Certains passagers ont tenté de trouver le sommeil, en vain, dérangés par l’inconfort des sièges et l’incertitude pesant sur leur arrivée. D’autres ont cherché du réconfort dans des discussions, se plaignant de la situation tout en essayant de relativiser.
Pour Yasmine, une jeune Algérienne qui a pris le train pour rendre visite à des membres de sa famille, le plus difficile a été de gérer le stress accumulé. « Je devais arriver tôt, mais au bout d’un moment, j’ai juste abandonné l’idée. On était tous coincés, sans autre choix que d’attendre. » Certains passagers, plus pragmatiques, ont tenté d’en rire, lançant des blagues pour alléger l’ambiance. « Au final, on aurait presque pu organiser un iftar improvisé si c’était le Ramadan », plaisante Karim, un père de famille qui voyageait avec sa femme et ses enfants.
Finalement, après six heures d’immobilisation, la SNCF a pu acheminer une autre rame pour prendre en charge les passagers et leur permettre de reprendre leur route. L’arrivée à Hendaye s’est faite avec un retard conséquent, mais un soulagement immense se lisait sur les visages épuisés des voyageurs. Pour apaiser les tensions, la compagnie ferroviaire a promis un remboursement de 150 % du prix du billet, en plus d’un coffret repas distribué à l’arrivée.
Si cet épisode reste une mésaventure frustrante, il témoigne aussi de la patience et de la solidarité qui peuvent naître en pareilles circonstances. Certains passagers algériens de ce train au départ de Paris, malgré leur agacement, ont préféré voir cet incident comme une expérience à raconter, une anecdote à ajouter à leur périple en France. Mais une chose est sûre : tous espèrent que leur prochain voyage sera bien plus fluide et surtout, sans imprévus.
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