Un vol EasyJet reliant Manchester à Hurghada, en Égypte, a failli virer au drame après une manœuvre jugée extrêmement risquée réalisée par le commandant de bord. L’incident, qui s’est produit le 2 février dernier, a déclenché une alerte critique en pleine approche de l’aéroport égyptien, obligeant l’équipage à réagir en urgence pour éviter un crash potentiel. À la suite de cet événement, le pilote en question, un homme de 61 ans, a été suspendu de ses fonctions par la compagnie aérienne le temps d’une enquête interne approfondie.
D’après les informations révélées par The Sun, l’avion se trouvait à une altitude bien inférieure aux standards de sécurité requis lorsqu’il s’est approché dangereusement d’une montagne aux abords de Hurghada. Au lieu de maintenir une altitude sécurisée d’au moins 1 800 mètres comme le prévoient les procédures en vigueur, l’appareil volait à un peu plus de 700 mètres seulement. Pire encore, l’enquête préliminaire indique que l’avion est descendu à une altitude d’environ 200 mètres au-dessus du relief, un écart significatif par rapport aux normes de sécurité aérienne.
Cette erreur de pilotage a entraîné le déclenchement du Ground Proximity Warning System (GPWS), un dispositif essentiel qui alerte immédiatement les pilotes en cas de risque de collision avec le sol. Dans le cockpit, une alarme sonore a retenti avec le message d’urgence « Terrain, terrain, remontez ! », signalant un danger immédiat. Selon des experts en aviation, cette situation aurait pu entraîner un crash si l’équipage n’avait pas réagi à temps pour redresser l’avion.
À la suite de l’incident, EasyJet a pris des mesures immédiates en interdisant au commandant de bord de reprendre les commandes de tout appareil, dans l’attente des conclusions de l’enquête interne. Dès son arrivée à destination, un nouvel équipage a été dépêché pour assurer le vol retour vers Manchester, une procédure visant à garantir une sécurité totale aux passagers. L’ancien pilote a été suspendu à titre conservatoire, le temps d’évaluer avec précision les circonstances ayant mené à cette situation critique.
Les compagnies aériennes appliquent des protocoles stricts pour prévenir ce type d’incident, et l’aviation civile impose des règles de navigation précises pour chaque phase de vol. En approche d’un aéroport, les pilotes doivent respecter des altitudes spécifiques et ajuster progressivement leur descente afin de garantir un atterrissage en toute sécurité. Une approche trop rapide ou trop basse peut entraîner des risques accrus, notamment en terrain montagneux où la marge d’erreur est réduite.
L’incident du vol EZY2251 a soulevé des interrogations sur la rigueur du respect des procédures de vol. Si le pilote avait lui-même signalé l’incident dès le lendemain, la compagnie EasyJet a réagi rapidement après avoir pris la mesure de la gravité de la situation. L’erreur de navigation a été qualifiée de « ridiculement dangereuse », par des professionnels en aviation.
Par ailleurs, l’enquête en cours vise à comprendre pourquoi un pilote expérimenté a pu se retrouver dans une telle situation. Plusieurs facteurs peuvent être examinés, notamment une éventuelle erreur de navigation, une mauvaise lecture des instruments, ou encore une fatigue excessive ayant altéré le jugement du commandant de bord. La question de la formation continue et du respect des consignes de vol sera sans doute au cœur des investigations.
Dans l’industrie aéronautique, la sécurité des passagers est une priorité absolue, et chaque incident est scruté avec une grande rigueur afin de tirer les leçons nécessaires. Cet événement rappelle l’importance des systèmes d’alerte embarqués comme le GPWS, qui permettent d’éviter de nombreuses catastrophes. Il met également en lumière le rôle crucial de la vigilance et de l’expérience des pilotes dans la gestion des situations d’urgence.
Pour l’heure, EasyJet n’a pas encore communiqué sur d’éventuelles sanctions définitives à l’encontre du pilote suspendu. Les résultats de l’enquête détermineront s’il pourra être réintégré ou s’il devra mettre un terme à sa carrière. En attendant, la compagnie continue de rassurer ses passagers en réaffirmant son engagement en matière de sécurité et de respect des normes internationales.
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