Voyages : Air Algérie pourrait mettre Air France dans de sales draps

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Immigration – Algérie visas et voyages  Air Algérie, la compagnie aérienne nationale, pourrait bien profiter des récents revers d’Air France au Mali pour renforcer sa présence sur le continent africain. Cette initiative pourrait avoir un impact significatif sur Air France, étant donné que la liaison entre le Mali et la France représente une source de revenus majeure pour la compagnie française.

Alors que les tensions diplomatiques s’intensifient entre le Mali et la France, Air France a fait l’erreur de présumer rapidement que ses vols vers Bamako reprendraient. Pourtant, la junte malienne a forcé Air France à revoir sa décision de reprise des vols vers Modibo-Keïta, qui étaient suspendus depuis deux mois, ce qui pourrait donc bien profiter à Air Algérie.

Initialement, Air France avait annoncé mardi qu’elle reprendrait la desserte entre l’aéroport Paris Charles-de-Gaulle et Modibo-Keïta via une compagnie tierce à partir du vendredi. Cependant, la compagnie française a annoncé que la reprise était « reportée jusqu’à nouvel ordre » en raison de « demandes complémentaires des autorités maliennes ».

Le ministère des Transports du Mali a précisé dans un communiqué que cette demande de reprise était en cours d’examen par les autorités aéronautiques nationales, ajoutant que « les vols d’Air France demeurent suspendus pendant cette procédure d’examen ». Bien que les détails exacts de ce qui s’est passé entre mardi et mercredi ne soient pas rendus publics, il semblerait qu’un accord préliminaire ait été conclu sans la consultation ni l’information de toutes les parties au sein de la junte. En outre, le directeur de l’aviation civile au Mali a été limogé, bien que les raisons précises de son renvoi n’aient pas été révélées.

Air France avait initialement suspendu ses vols à destination du Mali (sept vols par semaine) et du Burkina Faso (cinq vols par semaine) le 7 août, suite à la fermeture de l’espace aérien du Niger voisin à la suite d’un coup d’État survenu le 26 juillet. La compagnie avait évoqué la situation géopolitique instable au Sahel, une région en proie au djihadisme et aux coups d’État, y compris au Mali en 2020 et 2021, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023.

La junte malienne avait retiré l’autorisation d’Air France de reprendre ses vols suite à la suspension de ses opérations par la compagnie. Le ministère des Transports a reproché à Air France d’avoir suspendu ses vols de manière « unilatérale », sans avoir informé préalablement de manière appropriée les autorités et les clients.

La compagnie avait également annoncé que la liaison entre Paris Charles-de-Gaulle et Bamako reprendrait avec trois vols directs par semaine, les mardis, vendredis et dimanches, en utilisant un Boeing 777-200 ER de la compagnie portugaise EuroAtlantic Airways, avec des employés de cette dernière en tant qu’équipage.

Ce choix de faire appel à une compagnie tierce et à son équipage s’explique par le fait que le ministère français des Affaires étrangères déconseille formellement aux Français de se rendre au Mali, y compris le personnel navigant, en raison de la situation sécuritaire précaire dans la région.

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