Immigration – Algérie visas et voyages – Les aéroports de Paris, qui sont fréquentés par de nombreux Algériens résidant en France, font face à une situation préoccupante. L’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) a récemment tiré la sonnette d’alarme en dénonçant la forte augmentation des « vols en débordement » au-delà du couvre-feu, en particulier à Paris-Orly.
Cet été, certaines compagnies aériennes ont enfreint de manière répétée les règles de couvre-feu dans les aéroports français, notamment à Paris-Orly. L’Acnusa, une autorité indépendante chargée de surveiller les nuisances aéroportuaires, a accusé ces compagnies de « manquements délibérés ».
Gilles Leblanc, le président de l’Acnusa, a exprimé son inquiétude face à cette situation. Il a souligné que le nombre croissant de vols en retard atterrissant en pleine nuit provoquait des tensions locales et suscitait des protestations de la part des associations de riverains et des dirigeants politiques.
Ce problème découle en grande partie de programmes de vols ambitieux et serrés, en particulier ceux des compagnies aériennes à bas coûts. Ces compagnies cherchent à maximiser l’utilisation de leurs avions en enchaînant les rotations tout au long de la journée. Tout retard perturbe l’ensemble de la journée de vol.
À Paris-Orly, qui est soumis à un couvre-feu à partir de 23h30, les avions en retard peuvent demander des dérogations à la Direction générale de l’aviation civile pour atterrir après cette heure. En cas de refus, ils se déroutent vers l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), où le couvre-feu est fixé à 0h30. Cependant, il arrive également que certains avions atterrissent après l’heure limite.
Un problème supplémentaire se pose lorsque ces avions redécollent le lendemain matin depuis Roissy pour effectuer un vol de seulement 10 minutes afin de revenir à Orly. Le président de l’Acnusa a qualifié cette pratique de « calamité sanitaire, environnementale et climatique ».
En juillet dernier, l’aéroport Charles-de-Gaulle a enregistré « 113 arrivées en présomption de manquement », dont 50 venaient d’Orly. Certaines compagnies ont même délibérément enfreint le couvre-feu à Orly, une infraction passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 40 000 euros, mais qui ne semble pas toujours dissuasive selon Gilles Leblanc.
La situation à l’aéroport de Nantes est également préoccupante, avec 183 dossiers de poursuites pour violation présumée du couvre-feu depuis le début de l’année, contre 210 pour l’ensemble de l’année précédente. Malgré les allégations des compagnies aériennes faisant peser la responsabilité des retards sur le contrôle aérien, Gilles Leblanc estime que ces problèmes sont principalement dus à une « désorganisation » de la part des transporteurs.
Ainsi, la multiplication des infractions au couvre-feu dans les aéroports français, en particulier à Paris-Orly, génère des préoccupations en matière de sécurité, de santé publique, d’environnement et de climat. Il est impératif que les autorités compétentes et les compagnies aériennes trouvent des solutions pour remédier à cette situation et garantir un fonctionnement optimal des aéroports, tout en respectant les règles établies pour le bien-être de tous les voyageurs et des riverains.
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