Voyages et immigration – Les députés représentant la communauté algérienne à l’étranger ont présenté quelques propositions à l’assemblée populaire nationale pour faciliter les voyages depuis et vers l’Algérie.
Les deux élus des Algériens du nord et du sud de la France, à savoir Abdelouahab Yagoubi et Tawfiq Khedim ont été très actifs sur leurs pages Facebook respectives depuis la réouverture partielle des frontières algériennes pour tenir la diaspora au courant des principaux changements concernant les voyages entre les deux pays, ou encore pour répondre aux besoins des algériens expatriés et soulever les problèmes majeurs qu’ils rencontrent.
Accompagnés du parlementaire Brahim Dekhinet, représentant des Algériens à Washington, ils ont été reçus par le président de l’assemblée populaire nationale Ibrahim Boughali, pour discuter de la situation actuelle des frontières algériennes. Dans un document adressé au président cité auparavant, les députés ont établi un compte rendu détaillé résumant la situation, suivi de propositions qui, selon eux, pourraient changer le cours des événements vers le mieux et faciliter ainsi les voyages avec l’Algérie.
Voyages de et vers l’Algérie : ce que proposent les députés de l’immigration
L’un des principaux points abordés dans le document concerne les liaisons aériennes opérées actuellement et dont le nombre est jugé insuffisant. Les parlementaires pensent qu’il est temps de reprendre les vols vers plusieurs villes du monde comme « (Bruxelles, Londres, Montréal, Genève, Madrid, Alicante) sans oublier notre communauté dans les pays arabes (le Caire, Tunis, Beyrouth, Doha, Dubaï, Istanbul) », lit-on dans le rapport. Pour ce qui est de la France, le nombre d’aéroports desservis reste peu, par exemple, un seul vol par semaine est assuré entre Marseille Provence et Alger. « Il est urgent de prendre en charge la forte demande des Algériens présents dans les grandes métropoles françaises (Lille, Lyon, Grenoble, Nice, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Montpellier, Marseille, Metz et Strasbourg) », trouve-t-on également dans le document.
Les parlementaires ont également proposé de renforcer le nombre et les destinations des traversées maritimes. Pour ceci, ils ont tracé un programme « entre les ports algériens, français et espagnols pour alléger la pression sur les liaisons aériennes », ils proposent notamment 3 traversées hebdomadaires entre Alger et Marseille et une traversée par semaine entre Alger et chacune des villes suivantes : Alicante et Barcelone en Espagne, Gênes en Italie.
Par ailleurs, ils ont également abordé des frontières terrestres avec la Tunisie dans la correspondance. « Plusieurs familles des deux côtés des frontières se trouvent déchirées suite à la fermeture des frontières Algéro-Tunisiennes » ont-ils soulevé en précisant qu’une ouverture de celles-ci permettra de « réduire substantiellement la forte demande de sièges d’avion », peut-on lire dans le compte-rendu.
Le dernier point abordé concerne les Algériens bloqués au Maroc après la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc et l’interdiction de toute liaison aérienne entre les deux pays voisins. « Des centaines de nos ressortissants se trouvent bloqués après la rupture des relations diplomatiques et la suspension des liaisons aériennes (…) une ouverture dérogatoire des frontières pour accueillir nos concitoyens dans des conditions dignes est une priorité » demandent-ils, à ce sujet.
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