Immigration – Algérie visas et voyages – La compagnie maritime française Corsica Linea a récemment annoncé une décision radicale concernant les voyages entre la France et l’Algérie. Cette nouvelle mesure concerne spécifiquement la politique de bagages pour une catégorie de voyageurs à bord de ses ferries sur les traversées à destination et en provenance de l’Algérie.
À quelques jours seulement du lancement des premiers départs de son programme de traversées pour la saison estivale 2023, Corsica Linea a diffusé un communiqué sur sa page Facebook, annonçant un changement majeur dans sa politique de bagages. Ces nouvelles conditions s’appliquent aux voyageurs piétons, utilisant les navettes à destination et en provenance de l’Algérie à bord des navires de Corsica Linea, à partir du 1er juin 2023.
Selon le communiqué, à partir de cette date, les voyageurs piétons devront se conformer aux conditions suivantes concernant le transport de bagages :
- Les passagers âgés de plus de 10 ans seront autorisés à transporter deux bagages et un sac à dos (ou un sac à main).
- Pour les passagers de moins de 10 ans, un sac à dos ou un sac à main de taille adaptée aux enfants sera accepté.
Corsica Linea a tenu à préciser que tous les bagages devront être transportés de manière autonome, sans aller-retour sur le circuit d’embarquement. La compagnie informe également ses passagers que le service de portage ne sera plus disponible à partir de maintenant. De plus, tout bagage supplémentaire sera refusé lors de l’embarquement. Afin d’éviter tout désagrément, Corsica Linea invite les voyageurs utilisant ses lignes vers l’Algérie à prendre en compte ces nouvelles conditions de transport de bagages, sous peine d’être refoulés le jour de l’embarquement.
Cette décision radicale de Corsica Linea suscite des réactions mitigées parmi les voyageurs. Certains estiment que ces restrictions supplémentaires en matière de bagages sont excessives et peuvent entraver leur confort lors de leurs déplacements. D’autres, en revanche, soutiennent la compagnie dans sa volonté de rationaliser le processus d’embarquement et d’améliorer l’efficacité des traversées.
Corsica Linea n’est pas la première compagnie maritime à imposer des restrictions sur le transport de bagages. De nombreuses compagnies aériennes et maritimes ont également mis en place des politiques similaires pour faire face aux contraintes logistiques et garantir la sécurité à bord de leurs navires. Ces mesures visent souvent à réduire les retards liés au chargement et au déchargement des bagages, ainsi qu’à optimiser l’espace disponible à bord.
Voyages France Algérie : Corsica Linea au cœur d’une énorme polémique
Dans un tout autre contexte, la compagnie maritime française Corsica Linea, qui dessert l’Algérie depuis Marseille, s’est retrouvée à la fin de l’année précédente au cœur d’une énorme polémique, suite aux révélations de certains de ses employés sur les modalités d’expulsion des sans-papiers algériens.
La même compagnie maritime qui a accueilli des réfugiés ukrainiens à Marseille est désormais mobilisée pour expulser des sans-papiers algériens de l’autre côté de la Méditerranée. Notons que, le transport des immigrés clandestins algériens vers le territoire national n’a jamais été publiquement évoqué par la compagnie maritime française. D’ailleurs, même ses employés n’étaient pas au courant !
Plusieurs témoignages ont été rapportés, lundi 10 octobre, par le média français « Street Press » et c’est notamment grâce à Camille, un ouvrier mécanicien de la compagnie, qui comme par hasard, découvre des choses effrayantes. En effet, un jour, il voit embarquer trois jeunes hommes escortés par des membres de la police des frontières (PAF). Les policiers lui révèlent que les opérations d’expulsion de sans-papiers ont débuté en juin, à bord du navire Méditerranée de la compagnie maritime Corsica Linéa, qui opère des dessertes vers l’Algérie.
Les cabines abritant les migrants clandestins, lors de la traversée, sont en inox. Celles-ci ne disposent pas de hublot et se ferment à clef de l’extérieur. De plus, elles sont surveillées par des caméras 24h/24. Les conditions sont donc loin d’être idéales pour accueillir correctement des êtres humains quel que soit leur statut. « J’ai été chialer un bon coup dans les chiottes. Moi, je n’ai pas signé pour virer des Arabes, ça non », a confessé Camille, qui a fortement été affecté par ce qu’il a vu. De son côté, Alex, collègue de Camille, a également livré son témoignage vis-à-vis des cabines. « Quand je vois ces cellules d’isolement en métal, je suis un peu choqué. Trois hommes [les Algériens] me regardent, ils ont l’air apeurés », a-t-il rapporté.
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