Immigration – Algérie visas et voyages – Un Algérien résidant en France a lancé un appel important suite à une situation délicate causée par la taxe carburant en Algérie, appelant à une prise de conscience concernant cette problématique.
Cet appel fait suite à l’expérience d’un passager de la compagnie maritime française Corsica Linea, qui avait voyagé depuis le port de Bejaia. Ce passager a partagé sur les réseaux sociaux une photo de son reçu de paiement indiquant une « taxe carburant » d’un montant de 500 dinars. Son message était teinté d’indignation : « On en parle de la taxe carburant imposée au port de Bejaia ? ». Dans les commentaires de sa publication, il a expliqué les difficultés auxquelles il a été confronté à cause de cette mesure. En effet, n’ayant pas de dinars sur lui juste avant son retour en France, il s’est retrouvé dans une situation embarrassante. « Pensez à prendre 500 dinars pour payer cette taxe », a-t-il lancé, mettant en avant les défis que rencontrent les voyageurs confrontés à cette taxe.
Il convient de rappeler que cette taxe carburant a été introduite dans le cadre des dispositions de la loi des Finances de l’année 2022 en Algérie. L’article 81 de cette loi stipule clairement son instauration : « Il est institué une taxe sur la consommation des carburants des véhicules et camions à chaque sortie aux frontières du pays pour la compensation de l’écart entre le prix administré et le prix international des carburants (essence et gasoil) ». Selon cette réglementation, les tarifs de la taxe ont été fixés à 500 DA pour les véhicules de tourisme et à 3 500 DA pour les véhicules utilitaires et les camions de moins de dix (10) tonnes.
Cependant, cette taxe carburant n’est pas sans susciter des préoccupations et des réactions, en particulier parmi les voyageurs, comme en témoigne l’appel lancé par l’Algérien de France. Cette taxe peut représenter un fardeau financier pour les voyageurs qui ne disposent pas de la monnaie locale au moment de leur départ, ce qui peut engendrer des situations inconfortables à la frontière.
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Taxe carburant en Algérie : un député pousse un coup de gueule
Il convient de rappeler que le député Tawfik Kheddim, qui est l’un des représentants des Algériens de France, a vivement critiqué la taxe carburant de 500 dinars imposée aux passagers dans les sites portuaires en Algérie. Dans sa démarche, il remet en question la légitimité de cette taxe et appelle à sa suppression.
La flambée des prix du carburant en France ainsi que la crise énergétique qui découle du conflit entre la Russie et l’Ukraine ont incité de nombreux ressortissants algériens à remplir les réservoirs de leurs véhicules en Algérie avant leur départ vers la France. Toutefois, certains Algériens ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux en dénonçant une taxe sur le carburant prélevée en Algérie juste avant leur départ. Ces individus ont ainsi affirmé avoir été contraints de payer 500 dinars pour le plein de carburant de leurs véhicules.
Le député de l’émigration, Tawfik Kheddim, a réagi à cette situation en adressant une correspondance au ministre des Finances le 15 septembre 2022. Dans cette lettre, il a fermement condamné cette pratique. Il a souligné que l’article 81 de la loi de finances de 2020 évoque une taxe concernant les véhicules et les camions aux frontières terrestres, mais pas dans les ports. Le député s’est donc interrogé sur le cadre juridique de cette taxe et a remis en question sa légalité.
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