L’aéroport de Paris-Orly, point névralgique du trafic aérien entre la France et l’Algérie, a retrouvé un fonctionnement technique normal après une panne majeure du système de contrôle aérien survenue dimanche 18 mai. Cette panne, qui a bouleversé la circulation aérienne, a plongé des milliers de voyageurs algériens dans l’incertitude, provoquant retards, annulations et longues files d’attente. Dès dimanche, les panneaux d’information de l’aéroport de Paris-Orly affichaient les perturbations en cours, forçant les voyageurs algériens à modifier leurs plans à la dernière minute. Le retour progressif à la normale a été confirmé dans un communiqué officiel publié par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), indiquant que « l’ensemble des actions conduites par les équipes de la DGAC a permis un retour à un état technique normal ». Toutefois, la DGAC a également tenu à prévenir que des retards pourraient encore être temporairement constatés.
Le même communiqué adressait des excuses aux voyageurs affectés, parmi lesquels de nombreux voyageurs algériens bloqués à Paris-Orly. Cette situation inédite a provoqué une gestion d’urgence par les compagnies aériennes, notamment Transavia et easyJet, contraintes d’annuler des dizaines de vols en suivant des critères précis. Environ 130 vols ont été annulés dimanche, et près de 90 supplémentaires lundi, dont une quarantaine au départ ou à destination de Paris-Orly, affectant une nouvelle fois les voyageurs algériens venus de tout le territoire algérien ou en partance vers Alger, Oran, ou Constantine.
La DGAC avait adressé dimanche soir une note aux transporteurs pour leur demander de réduire leur programme de vols de 15 % dès le lendemain. Dans ce type de crise, les compagnies doivent choisir quels vols maintenir ou supprimer, une opération complexe pilotée selon plusieurs critères : taux de remplissage, fréquence des rotations vers la destination concernée, et importance économique ou événementielle de celle-ci. Chez Air France, la stratégie repose notamment sur la protection des vols à fort enjeu, comme ceux liés à des salons professionnels, ou sur les lignes à faible fréquence. À l’inverse, les vols les moins remplis ou les liaisons très régulières peuvent être plus facilement annulés, ce qui a touché de plein fouet certains vols très fréquentés par les voyageurs algériens au départ de Paris-Orly.
Dans le cas de la low cost easyJet, la logique est similaire : les vols vers les zones où l’alternative est faible sont maintenus en priorité. À Paris-Orly, les voyageurs algériens en transit ou de retour après un séjour familial en Algérie ont été parmi les plus pénalisés par cette panne. Beaucoup ont dû patienter plusieurs heures, sans certitude sur leur nouveau vol ou sur les conditions d’indemnisation.
Sur le plan juridique, le règlement européen CE 261/2004 encadre les droits des passagers en cas d’annulation. Si la panne technique observée à Paris-Orly constitue une circonstance exceptionnelle, et donc non indemnisable, les voyageurs algériens, comme tous les passagers affectés, peuvent cependant prétendre à un remboursement ou un vol de remplacement. À partir de deux heures d’attente, ils peuvent également bénéficier d’une assistance sur place, incluant repas, boissons et éventuellement hébergement, selon les cas.
Pour les voyageurs algériens impactés à Paris-Orly, les compagnies ont mis en place des dispositifs d’urgence. Chez Transavia, un communiqué précisait que les passagers affectés seraient recontactés pour un remboursement ou une nouvelle réservation. Des retards sont encore à prévoir, mais la situation est désormais maîtrisée. La DGAC insiste sur ce point : le retour à la normale est effectif, bien que le rythme du trafic puisse mettre quelques jours à retrouver son flux habituel.
Alors que Paris-Orly retrouve sa stabilité, les voyageurs algériens sont invités à vérifier les informations auprès de leur compagnie avant de se rendre à l’aéroport. Le trafic étant encore fragile, il est recommandé d’anticiper tout déplacement et de rester attentif aux mises à jour en temps réel. La mésaventure de ces derniers jours rappelle combien les voyageurs algériens reliant Paris à l’Algérie dépendent d’un système technique sensible, où le moindre incident peut avoir des répercussions internationales. À l’avenir, la coordination entre la DGAC, les compagnies et les usagers sera déterminante pour limiter l’impact de telles situations sur les voyageurs algériens utilisant Paris-Orly comme principale porte d’entrée en Europe.