Aéroports en France : des voyageurs algériens dans de sales draps

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Immigration – Algérie visas et voyages   Les voyageurs algériens qui prévoient de voyager au départ de certains aéroports en France, dans les prochains jours, risquent de faire face à des désagréments majeurs, en raison d’une grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a émis un appel aux compagnies aériennes pour qu’elles réduisent leur programme de vols le 13 octobre en raison de ce préavis de grève, ce qui pourrait entraîner l’annulation de nombreux vols à destination de l’Algérie et mettre de nombreux voyageurs dans une situation difficile.

La DGAC a demandé aux compagnies aériennes d’annuler 40 % de leur programme de vols à Paris-Orly, le deuxième aéroport le plus important de France, en raison d’une grève interprofessionnelle relayée par un syndicat de contrôleurs aériens. Ainsi, de nombreux vols opérés par Air Algérie et Transavia au départ de l’un des aéroports les plus importants de France à destination de l’Algérie seront forcément reportés.

Des réductions de 20 % et 15 % ont également été demandées respectivement à l’aéroport de Marseille-Provence et à celui de Beauvais. La DGAC a prévenu que l’activité des centres de route de la navigation aérienne, responsables de la gestion des appareils en vol dans le ciel français, serait également perturbée.

Malgré les mesures préventives prises par la DGAC, des perturbations et des retards sont encore à prévoir, et elle encourage les passagers à reporter leur voyage et à consulter les compagnies aériennes pour connaître l’état de leur vol. Cette situation est due à un préavis de grève déposé par l’USAC-CGT, un syndicat minoritaire parmi les contrôleurs aériens, mais actif dans la mobilisation contre la réforme des retraites au printemps.

Parmi les revendications de l’USAC-CGT figurent les préoccupations concernant l’impact de la réforme sur les agents de la DGAC, les inégalités croissantes en matière de salaires au sein de l’organisation, et la remise en question du service public de l’aviation. Cette grève intervient un mois après que le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, ait accepté de respecter une « trêve olympique » jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 prévus en France. Cependant, cette trêve ne s’applique pas à l’USAC-CGT.

Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déclaré que l’accord concernait également le deuxième syndicat en nombre de voix aux élections professionnelles des contrôleurs aériens, l’UNSA-ICNA, mais pas l’USAC-CGT, le troisième syndicat. En réponse, l’USAC-CGT a souligné son engagement à mobiliser les agents sur les questions majeures, estimant que les réformes en cours ne répondaient pas aux préoccupations des travailleurs.

Cette grève rappelle les nombreux mouvements de grève des contrôleurs aériens français qui ont eu lieu en début d’année, en pleine crise des retraites, et qui avaient entraîné des annulations de vols préventives par les compagnies aériennes. Ces grèves avaient suscité l’indignation des compagnies aériennes desservant la France ou survolant son espace aérien, ce dernier étant le plus fréquenté d’Europe en raison de sa position géographique centrale.

Ces développements surviennent alors qu’une proposition de loi adoptée au Sénat en juin prévoit l’obligation pour les contrôleurs aériens de déclarer leur intention de faire grève 48 heures à l’avance, une mesure similaire à celle en vigueur à la RATP et à la SNCF. Ce texte devrait être débattu à l’Assemblée nationale cet automne, et le ministre des Transports l’a qualifié de « mesure de bon sens ». La question des droits de grève des contrôleurs aériens reste un sujet de préoccupation majeur en France, où la stabilité du trafic aérien est essentielle pour le tourisme et l’économie nationale.

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