Air Algérie : comment s’en sortir de la crise financière actuelle ?

Air Algérie crise financière

Voyages et immigration – Depuis la fermeture des frontières algériennes à la mi-mars de l’année dernière, la compagnie nationale de transport aérien Air Algérie souffre d’une importante crise financière. Quelles sont alors les solutions possibles pour remonter la pente ?

En raison de la propagation de la pandémie de la Covid-19 dans le monde entier, plusieurs domaines ont connu une suspension d’activité qui a engendré de lourdes conséquences. Parmi ces domaines celui du transport aérien. l’Algérie, pays où le virus a fait des ravages, avait fermé par précaution toutes ses frontières au mois de mars de l’année dernière.

Ce n’est seulement qu’à partir du 1er juin 2021, soit plus d’une année plus tard, que l’ouverture partielle des frontières a été autorisée par le gouvernement algérien. Air Algérie effectue 32 vols par semaine, ce qui est très peu par rapport aux chiffres d’avant la crise sanitaire. La compagnie aurait perdu pas moins de 40 milliards de dinars en 2020 en annulant environ 17 000 vols, comptabilisant les liaisons nationales et internationales. De ce fait, Air Algérie est actuellement au cœur d’une grave crise financière.

Air Algérie : quelles solutions contre la crise financière actuelle ?

Pour sortir de la zone rouge, Air Algérie a sollicité une aide financière de l’État. Une réunion a eu lieu jeudi dernier entre le ministre des Transports, Aïssa Bekkai et le PDG par intérim ainsi que les cadres d’Air Algérie pour discuter la question de la crise financière de celle-ci. « Les lourdes charges supportées par l’entreprise dont la masse salariale, l’entretien des avions et les dépenses en devises, en plus de la récession mondiale que connait l’activité du transport aérien, hypothèquent les opportunités de développement de cette entreprise et menacent son avenir. Cette situation a incité l’entreprise à réclamer l’aide urgente de l’État » a expliqué le ministère des Transports dans un communiqué publié hier.

À l’insu de la réunion, le ministre des Transports a souligné qu’il ferait en sorte d’obtenir l’aide financière auprès du ministère des Finances. Le montant de l’aide n’a pas encore été révélé. Mais dans le cas de refus d’accorder ce soutien, quelles sont les solutions envisageables ?

Rappelons qu’en ce moment, la demande sur les vols internationaux vers le pays est très présente. Des appels à la réouverture totale des frontières aériennes ont également été lancés. En effet, plusieurs citoyens algériens espèrent qu’avec la reprise d’un rythme normal de vols d’Air Algérie vers plusieurs destinations dans le monde, une baisse sera effectuée sur les prix des billets. Ceci permettra non seulement aux voyageurs de se déplacer plus facilement et à moindre coût (en évitant les escales), mais aussi à la compagnie nationale Air Algérie de sortir la tête de l’eau.

Notons que le programme du 28 août dernier a, selon le ministère des Transports « contribué de manière significative à alléger la pression sur la compagnie et à reprendre progressivement son activité ». Seulement, une autorisation du gouvernement est nécessaire avant le passage à l’acte. Celle-ci, en outre, est très attendue par les Algériens, partout dans le monde.

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