Algérie actualité – Depuis le début du mois de janvier, une nouvelle catégorie de passagers a émergé sur les vols opérés par Air Algérie, au départ de la France vers l’Algérie.
Pendant cette période hivernale, dite période de basse saison, de nombreux voyageurs sur les liaisons entre la France et l’Algérie de la compagnie aérienne nationale sont des binationaux franco-algériens. Ces voyageurs exploitent habilement leur double nationalité comme un avantage économique. Leur passeport algérien leur permet d’entrer en Algérie sans visa, tandis que le passeport français leur offre une flexibilité totale pour retourner en France sans aucune restriction.
Ces voyageurs franco-algériens ont transformé cette mobilité en une activité commerciale, ramenant des produits et des objets de France pour les revendre en Algérie. Cela inclut des articles difficiles à importer en Algérie, tels que le chocolat, les fromages, les téléphones mobiles, les pièces de rechange automobile, les vêtements, les articles de beauté, etc.
Il s’agit essentiellement d’un commerce de cabas ou d’import-export informel, ne nécessitant qu’un billet aller-retour d’Air Algérie, écartant ainsi le besoin de conteneurs ou d’avions-cargo.
Cette tendance ne se limite pas au réseau France, elle touche également les vols Alger-Istanbul et Alger-Dubaï, où la franchise bagage d’Air Algérie atteint 46 kilos en soute, contre 23 kilos sur les autres vols. Cela devient une opportunité lucrative pour les jeunes et les commerçants qui exploitent cette généreuse politique de bagages.
Cependant, cette expansion du commerce informel a des conséquences sur les autres passagers. Certains commerçants proposent discrètement d’acheter le poids des passagers, les incitant à transporter des bagages contre rémunération. D’autres vont jusqu’à recruter des « mulets », les envoyant à Istanbul et à Dubaï avec tous les frais payés pour transporter des cargaisons à leur place.
Cette pratique a soulevé des préoccupations parmi les autres passagers, qui dénoncent le désordre dans les files d’attente et à bord des avions, ainsi que des comportements incivils.
Face à cette prolifération de cette nouvelle catégorie de voyageurs sur les vols d’Air Algérie, de nouvelles contraintes émergent pour les autres passagers. À l’aéroport d’Alger, les douaniers effectuent des contrôles approfondis au scanner des bagages, ajoutant une étape contraignante après les contrôles de police. Cette procédure agace les passagers, soulignant les défis rencontrés par la compagnie aérienne pour gérer ce phénomène émergent.
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