Une récente intervention des services douaniers à In Salah a débouché sur une découverte des plus inattendues. Lors d’un simple contrôle routier opéré sur une route du sud de l’Algérie, les agents ont intercepté un véhicule banal, une Hyundai Accent, semblable à des milliers d’autres qui circulent chaque jour sur le réseau routier national. Rien dans l’attitude du conducteur, ni dans l’aspect du véhicule, ne laissait présager ce qui allait être mis au jour. Pourtant, ce qui semblait au départ n’être qu’une vérification de routine s’est transformé en une opération d’envergure, révélant une cargaison dissimulée avec une minutie impressionnante : 2,3 kilogrammes d’or brut et une somme colossale de 5 milliards de centimes algériens, soit 50 millions de dinars, cachés à l’intérieur d’une bonbonne de gaz.
Ce n’est pas la première fois que des objets du quotidien sont utilisés comme cachettes improvisées, mais cette affaire frappe par la méthode employée. C’est en examinant de plus près la bonbonne de gaz de type Sirghaz installée dans le coffre de la voiture que les douaniers ont détecté une anomalie. L’objet, censé contenir du gaz comprimé, ne remplissait visiblement pas sa fonction initiale. Après démontage, la surprise fut totale : à l’intérieur, soigneusement rangés, se trouvaient plusieurs lingots d’or non transformés, totalisant un poids de 2,3 kg, ainsi que des liasses de billets algériens réparties dans des sachets hermétiquement scellés.
Selon les premiers éléments de l’enquête, cette saisie s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre les circuits de contrebande opérant depuis les régions frontalières du Sud. Les agents, agissant sur la base d’un renseignement précis, avaient été alertés de mouvements suspects depuis la wilaya de Tamanrasset. Le véhicule intercepté faisait partie des cibles potentielles identifiées dans cette opération coordonnée. Si les détails concernant l’identité du conducteur ou son rôle exact dans l’organisation n’ont pas encore été rendus publics, il est certain que les investigations visent à démanteler une filière bien plus vaste. Le silence autour de l’identité du suspect semble indiquer une volonté des autorités de remonter la chaîne logistique et d’intercepter d’éventuels complices.
Algérie : le propriétaire du véhicule pensait échapper au controle
Un véhicule populaire en Algérie, un itinéraire peu surveillé, une cache sophistiquée et un conducteur discret : la recette semble bien rodée. Pourtant, malgré le raffinement de la dissimulation, c’est la vigilance des services de douane qui a permis de faire échouer cette tentative. La cargaison saisie, compte tenu de sa nature et de sa valeur, laisse supposer qu’il ne s’agissait pas d’un acte isolé mais d’une opération bien planifiée, probablement liée à des circuits transfrontaliers organisés.
Le dossier a été transféré aux autorités judiciaires compétentes, et le conducteur placé en garde à vue pour interrogatoire. La marchandise confisquée, quant à elle, a été acheminée vers les services spécialisés pour inventaire, expertise et conservation. La somme saisie, sous forme de billets en dinars algériens, représente un volume financier considérable et soulève des questions quant à sa provenance exacte, son objectif final, et la possible implication de structures clandestines opérant au-delà des frontières.
Cette affaire, survenue à In Salah, met en lumière les enjeux sécuritaires liés aux routes sahariennes. Dans ces zones où les flux migratoires, les trafics de carburant, de devises et de métaux précieux s’entrecroisent, les forces de l’ordre sont confrontées à des stratégies toujours plus audacieuses. À mesure que les moyens technologiques se perfectionnent, les trafiquants redoublent d’imagination pour contourner les contrôles. Cette saisie pourrait donc représenter bien plus qu’un coup de filet ponctuel : elle constitue un signal fort adressé aux réseaux illégaux opérant dans les zones sensibles du territoire.
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