Algérie – Tebboune n’a pas oublié Tamazight : une scène devient virale (Vidéo)

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est retrouvé au cœur d’une séquence qui fait actuellement le tour des réseaux sociaux. Lors de son déplacement dans la wilaya de Boumerdès pour inaugurer l’usine de dessalement de l’eau de mer « Cap Djinet 2 », une scène inattendue s’est produite et a capté l’attention du public. Accueilli par une fillette en tenue traditionnelle, respectant le protocole habituel, le chef de l’État a assisté à un message de bienvenue récité en arabe et en anglais. Pourtant, un détail n’a pas échappé à la vigilance de Tebboune : l’absence de tamazight, l’une des langues nationales et officielles de l’Algérie.

Dans un geste spontané, le président Tebboune s’est adressé à la fillette en tamazight, l’invitant à faire une présentation dans cette langue. Surprenante et habile, l’enfant a immédiatement prononcé une phrase dans la langue amazighe, adressant ainsi ses salutations au président dans sa langue maternelle. Le moment, capté par les caméras, a rapidement été diffusé en ligne, provoquant une vague de réactions sur les réseaux sociaux.

Les internautes ont largement commenté cette interaction, certains y voyant un symbole fort de reconnaissance de la diversité linguistique du pays, tandis que d’autres saluent la réactivité du président. « Une scène rare et mémorable », peut-on lire sous la vidéo, tandis que d’autres soulignent que ce type d’initiative renforce l’unité nationale et la place de tamazight dans la sphère publique.

Cette inauguration a eu lieu en présence de plusieurs hauts responsables, dont le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, ainsi que le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général d’armée Saïd Chanegriha. L’usine de dessalement de Cap Djinet 2, désormais opérationnelle, permettra d’assurer une production de 300 000 m³ d’eau potable par jour, une avancée majeure pour répondre aux besoins croissants des populations locales et renforcer la sécurité hydrique nationale.

Le projet s’inscrit dans un vaste programme de construction de stations de dessalement en Algérie, avec d’autres infrastructures prévues à El Tarf, Béjaïa, Tipasa et Oran. À travers ces initiatives, les autorités visent à garantir un approvisionnement stable en eau potable, réduisant ainsi la dépendance aux ressources hydriques traditionnelles, particulièrement vulnérables aux sécheresses.

Si la mise en service de cette station marque un pas en avant pour la gestion de l’eau en Algérie, c’est bien cet échange en tamazight entre Tebboune et la fillette qui aura marqué les esprits. Ce moment, aussi simple qu’inattendu, illustre l’importance accordée aux langues nationales et témoigne d’un geste symbolique qui résonne auprès de nombreux Algériens, attachés à leur patrimoine linguistique et culturel.

Outre l’anecdote sur Tamazight, Tebboune a tenu des mots forts

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, mardi depuis Boumerdès, que la réalisation rapide des usines de dessalement de l’eau de mer avait permis d’établir une véritable école algérienne en matière de grands projets. Lors de l’inauguration de l’usine Cap Djinet 2, il a exprimé sa fierté face à cette avancée majeure, rappelant que ces réalisations concrétisent les aspirations des martyrs de la Révolution.

« Comme je l’ai dit lors de l’inauguration des trois usines de dessalement de l’eau de mer ayant précédé l’usine Cap Djinet 2, c’est une immense fierté de remplir un devoir pour lequel nos valeureux chouhada se sont sacrifiés durant la Révolution. Aujourd’hui, nous concrétisons leurs rêves, particulièrement en ce mois de mars, mois des chouhada durant lequel la plupart des chefs de la glorieuse Révolution de libération sont tombés en martyrs », a déclaré le président Tebboune après avoir suivi deux exposés techniques sur le fonctionnement et la réalisation de l’usine.

Il a également insisté sur le caractère entièrement national du projet, mettant en avant l’expertise locale : « L’étude est algérienne, la réalisation aussi et les techniciens, les cadres et les travailleurs sont tous Algériens. » Selon lui, la mise en service de ces infrastructures en un temps record – seulement 26 mois – constitue « le rêve de tout Algérien ».

Le chef de l’État a souligné l’importance stratégique de ces réalisations, estimant qu’elles avaient « posé les fondements d’une école algérienne en matière de concrétisation des projets ». Il a ajouté que ce modèle était désormais une référence pour « la réalisation des grands projets ».

Lors de son discours, Abdelmadjid Tebboune a tenu à féliciter les citoyens pour cette avancée majeure, réaffirmant que « la satisfaction des besoins des citoyens à travers l’ensemble du territoire national » restait sa « principale préoccupation ». Il a rappelé que ces usines étaient essentielles pour faire face au manque de précipitations et protéger les nappes phréatiques.

Concernant la wilaya de Boumerdès, il a noté qu’elle avait « accusé un certain retard pendant la période de la tragédie nationale, dans les années 1990 », mais qu’elle « commence aujourd’hui à bénéficier de différents projets de développement ».

Enfin, après l’inauguration, le président Tebboune a rencontré un groupe de jeunes spécialisés dans les techniques de dessalement. S’adressant à eux, il a déclaré : « Merci à vous, vous êtes la première école algérienne de dessalement de l’eau de mer, nous comptons sur vous et j’espère que vous serez un exemple pour d’autres wilayas. » Il a également insisté sur l’importance de la coopération entre les différents secteurs pour garantir l’efficacité et la pérennité des projets en cours : « Ainsi, il y aura une véritable intégration entre les ministères de l’Énergie, de l’Hydraulique et de la Formation professionnelle. Je vous souhaite un avenir brillant. »

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