À partir du 1er décembre, les femmes concernées par le fléau des violences conjugales, y compris les Algériennes établies en France, pourront solliciter une aide d’urgence dans toutes les Caisses d’allocations familiales (CAF). Cette aide, d’un montant minimum de 600 euros, vise à garantir les premiers jours cruciaux, les deux ou trois premières semaines où la victime peut envisager de quitter son agresseur. Aurore Bergé s’engage à assurer un accès à cette aide d’urgence dans les trois à cinq jours suivant la demande.
Cette aide d’urgence, précédemment évoquée par la CAF, sera octroyée à toute personne victime de violences, attestées par un document datant de moins de 12 mois à la date de la demande, tel qu’un dépôt de plainte, une ordonnance de protection, ou un signalement au procureur de la République. Elle est destinée aussi bien à celles en couple qu’à celles déjà séparées du partenaire violent, à condition que les violences aient eu lieu moins d’un an avant la demande. L’attribution de l’aide sera calculée en fonction des revenus du demandeur et de sa composition familiale.
Au-delà de l’aspect financier, la ministre assure un soutien complet, avec l’engagement des services de l’État pour garantir un départ réel et empêcher le retour de la victime dans la situation de violence.
Dans le Val-d’Oise, le projet « pack nouveau départ » a été testé avec succès ces derniers mois. Ce dispositif simplifié pour les victimes de violences conjugales offre un guichet unique pour obtenir de l’aide, avec un référent unique pour l’hébergement, l’emploi, les allocations, les documents officiels, la garde d’enfants, et un suivi psychologique. Si son efficacité est avérée, il pourrait être généralisé à l’échelle nationale en 2024.
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