En règle générale, les sommes versées à titre de compensation d’une perte de revenu consécutive à un aléa de la vie doivent être déclarées. Cela inclut des situations telles que l’invalidité, la perte d’emploi, un arrêt de travail pour des raisons de santé, la maternité, la paternité, ou même l’adoption. Les Algériens de France doivent donc signaler ces aides de la CAF, quelles que soient leur origine, que ce soit la Sécurité sociale, l’employeur, ou un assureur.

Parmi les allocations et indemnités à déclarer figurent les allocations chômage, telles que l’Allocation Temporaire d’Attente (ATA), l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS), et l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE). Il en va de même pour les indemnités journalières liées à l’arrêt de travail pour maladie ou accident, ainsi que celles concernant la maternité, la paternité ou l’adoption.

Algériens de France: les aides de la CAF à ne pas déclarer

Cependant, il existe des exceptions à cette règle. Les indemnités perçues en raison d’une maladie nécessitant un traitement prolongé et coûteux, ou en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle à hauteur de 50% de leur montant, ne nécessitent pas d’être déclarées. De même, l’indemnité temporaire d’inaptitude à hauteur de 50% de son montant est exemptée de déclaration, tout comme les indemnités résultant d’un contrat d’assurance souscrit au titre d’un régime complémentaire de prévoyance facultatif. Les indemnisations pour les victimes de l’amiante, les maladies radio-induites ou les victimes des essais nucléaires sont également exclues de l’obligation de déclaration.

Aides de la CAF Exemptées de Déclaration

Heureusement, toutes les aides de la CAF ne sont pas assujetties à la déclaration d’impôts. Les prestations familiales et sociales sont exonérées d’impôt sur le revenu. Ces aides visent principalement à compenser partiellement les charges liées à l’éducation des enfants ou à aider les familles en difficulté financière. Les Algériens de France n’ont donc pas à déclarer les sommes reçues sous forme d’allocations familiales, de complément familial, d’allocations logement, d’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH), d’Allocation de Soutien Familial (ASF), d’Allocation Adulte Handicapé (AAH), d’Allocation de Rentrée Scolaire, d’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP), de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE), de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), du Revenu de Solidarité Active (RSA), de la Prime d’Activité, de la Prime de Noël, ou de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

Indemnités Sociales à Déclarer

En plus des aides de la CAF, il existe d’autres indemnités sociales qui ne nécessitent pas d’être déclarées fiscalement. Par exemple, les « participations » versées à un salarié par son employeur ne sont pas soumises à déclaration. Cela inclut des avantages comme les tickets restaurant, où seule la portion dépassant 6,50 euros doit être déclarée. De même, la participation de l’employeur aux chèques-vacances, dans la limite de 1 602,12 euros, n’est pas assujettie à l’impôt. Les titres d’abonnement aux transports publics ou de location de vélos pour les trajets domicile-lieu de travail, dans la limite de 800 euros par an, sont également exemptés. Enfin, une partie du coût d’un service à la personne, dans la limite de 2 265 euros par an, ne nécessite pas de déclaration, que ce soit un paiement direct de l’employeur ou par le biais du Chèque Emploi Service Universel (CESU).

Intégration des Aides de la CAF dans la Déclaration d’Impôt

Lorsque vient le moment de remplir la déclaration de revenus n° 2042, que ce soit en ligne ou sur papier, il est de la responsabilité des Algériens de France de déclarer les sommes qui doivent l’être. Ces montants doivent être inclus dans la rubrique « autres revenus imposables ». Parmi les sommes à déclarer figurent les allocations et indemnités perçues de Pôle-Emploi, que ce soit des allocations chômage, de l’ATA, de l’ASS ou de l’ARE. Ces montants sont à reporter dans les cases 1AP à 1DP.

Les indemnités journalières pour maladie, maternité, paternité ou adoption, ainsi que les pensions d’invalidité (à l’exception des exemptions), doivent également être déclarées dans la case 1AJ et suivantes, en plus des salaires, même si l’administration fiscale peut déjà avoir connaissance de ces montants.