Dans un climat souvent marqué par les préoccupations sécuritaires, une annonce de la Préfecture de Paris vient redonner un peu d’optimisme aux habitants de la capitale, notamment parmi les Algériens installés en Île-de-France. Ce dimanche 13 avril 2025, sur le plateau de CNews, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a présenté un bilan très encourageant : une baisse marquée des chiffres de la délinquance à Paris, entre octobre 2024 et mars 2025.
Selon ses propos, cette amélioration est directement liée à la méthode de travail imposée par le ministre d’État Bruno Retailleau. À l’automne 2024, tous les préfets ont été appelés à mettre en œuvre des plans locaux de restauration de la sécurité du quotidien. À Paris, ces directives se sont traduites par des actions concrètes et une coordination renforcée sur le terrain. Les résultats ne se sont pas fait attendre.
Laurent Nuñez a rappelé que la délinquance avait déjà commencé à diminuer en 2022, mais que les six derniers mois ont marqué une nette accélération de cette tendance. À titre d’exemple, les cambriolages ont chuté de 24,6 %, un recul particulièrement significatif dans une ville aussi dense et diverse que Paris. Les vols violents enregistrent une baisse de 18 %, un chiffre qui reflète une amélioration du sentiment de sécurité dans les espaces publics.
Les transports en commun, où les actes de délinquance sont historiquement fréquents, ne sont pas en reste. Les violences aux personnes ont baissé de 17,6 %, tandis que les vols avec violences affichent une chute impressionnante de 32 %. Les vols à la tire, eux, reculent de 14,6 %. Ces indicateurs, rendus publics par le premier responsable de la Préfecture de Paris, sont particulièrement parlants pour les usagers réguliers du métro ou du RER, dont beaucoup font partie des travailleurs algériens ou franco-algériens installés en banlieue ou dans les quartiers périphériques de Paris.
Parallèlement à cette amélioration sur le front de la délinquance, d’autres chiffres ont été rendus publics. Le nombre d’interpellations d’étrangers en situation irrégulière a augmenté de 9 %. Surtout, les retraits de titres de séjour pour des motifs liés à l’ordre public ont bondi de 169 %. Ce chiffre comprend une large majorité de personnes sous obligation de quitter le territoire français, avec une hausse de 167 % dans cette catégorie. Laurent Nuñez a précisé que cette évolution était rendue possible grâce à la loi entrée en vigueur en janvier 2024, qui permet de retirer un titre de séjour en cas d’actes délictueux commis par un étranger en situation irrégulière.
Pour la communauté algérienne de Paris et sa banlieue, ces annonces sont porteuses d’un double message. D’un côté, elles confirment une volonté forte de restaurer un climat de sécurité dans la ville, ce qui répond à une attente réelle chez les familles, les commerçants, les étudiants et les retraités. De l’autre, elles rappellent le durcissement du cadre administratif pour les personnes sans papiers, sujet sensible qui suscite souvent des inquiétudes au sein des diasporas.
L’initiative de communiquer publiquement sur ces chiffres montre aussi une volonté de transparence de la part des autorités. En dressant un état des lieux chiffré, Laurent Nuñez donne des repères concrets aux citoyens, loin des perceptions parfois déformées ou exagérées. Il conclut néanmoins en rappelant qu’il reste « encore beaucoup de travail à faire ».
Dans ce contexte, cette annonce de la Préfecture de Paris vient rassurer une partie de la population souvent confrontée à l’insécurité au quotidien. Pour les Algériens de France, nombreux à vivre dans les arrondissements populaires ou à emprunter les transports collectifs à des horaires décalés, cette baisse tangible de la délinquance représente un signe encourageant. Entre vigilance et espoir, cette dynamique pourrait marquer un tournant dans la relation entre habitants et autorités, avec en ligne de mire un objectif partagé : faire de Paris une ville plus sûre pour tous.
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