Immigration – Algérie visas et voyages – L’enseigne Système U a choisi de se démarquer de son rival, Lidl, en offrant une perspective plus optimiste quant à l’avenir des prix des produits alimentaires, et ce en envoyant un signal puissant, particulièrement aux Algériens résidant en France.
Lors de son passage à l’émission matinale de RTL le vendredi 11 août, le Directeur général de Système U, Dominique Schelcher, a fait part d’une stabilisation des prix des produits alimentaires, réfutant ainsi les inquiétudes émises par Lidl concernant une possible augmentation. Il a affirmé : « Le pic de l’inflation alimentaire est derrière nous, les prix des produits alimentaires se sont stabilisés et ils n’augmenteront plus. »
Cependant, il a également clarifié que les prix d’avant la crise ne seront pas rétablis en raison de facteurs tels que les coûts élevés des matières premières, les hausses de salaires et les prix élevés des carburants. Schelcher a aussi abordé la question de la rentrée scolaire, anticipant une inflation de 2 à 3%, principalement due au coût du papier. Il a toutefois souligné des conditions de rentrée meilleures par rapport à l’année précédente.
Par ailleurs, il a noté une baisse de 8% des ventes en volume pour les grandes marques en 2023, attribuée au changement de comportement des consommateurs suite à la hausse de 22% des prix alimentaires au cours des deux dernières années. Schelcher a identifié trois groupes de consommateurs : ceux qui sautent des repas, en majorité les jeunes aux revenus plus faibles, un tiers ayant ajusté leur comportement d’achat, et une troisième partie qui n’a rien changé en raison de leur confort financier.
Le responsable a donc constaté une tendance à privilégier les produits essentiels et à abandonner les marques renommées au profit des marques de distributeurs. D’autres habitudes d’achat émergent, notamment des fréquences plus élevées d’achats, correspondant aux besoins du moment, ainsi qu’une diminution plus marquée des achats non essentiels vers la fin du mois.
Il est à signaler que, le premier responsable de Système U a exprimé son désappointement concernant l’échec des négociations commerciales massives et a annoncé que la prochaine période de discussions serait reportée au 1er décembre pour se conclure le 28 février. Il a reconnu que bien que certaines entreprises aient baissé leurs prix et proposé des promotions, les négociations dans l’ensemble ont été difficiles.
Contrairement au Système U, Lidl avait douché les espoirs des Algériens de France
Il convient de rappeler que l’enseigne LIDL a récemment déçu la communauté algérienne en France qui nourrissait l’espoir de profiter d’une baisse significative des prix des produits alimentaires à l’approche de l’automne, comme plusieurs médias français l’avaient annoncé.
Michel Biero, le responsable des achats et du marketing chez Lidl France, reconnu pour son franc-parler, a exprimé son mécontentement à cet égard. Selon lui, les marques n’ont pas répondu de manière favorable à la demande du ministère de l’économie visant à abaisser le coût de leurs articles, ce qui risque de porter préjudice aux consommateurs.
Ainsi, l’initiative du fameux « septembre vert », qui était censée se traduire par des baisses tarifaires consenties par les industriels envers les distributeurs, tarde à prendre forme. Parmi les 75 multinationales évoquées par le ministère de l’économie, Lidl entretient des relations avec 58 d’entre elles, parmi lesquelles figurent des marques de renom telles que Coca-Cola, Président et Nutella. Cependant, seules deux de ces entreprises ont fait des progrès significatifs en acceptant des réductions de l’ordre de 3 à 4%. Des discussions sont toujours en cours avec une troisième entreprise.
Malheureusement, il est déplorable de constater que les baisses annoncées ne se traduisent pas systématiquement par une diminution des prix en rayon. Un exemple concret est celui de Lesieur, qui aurait consenti à une baisse de 20% de ses tarifs depuis le 1er mars dernier, mais cette diminution ne serait pas encore perceptible dans certains magasins concurrents. Michel Biero pointe du doigt les distributeurs qui tardent à mettre en place les nouveaux tarifs, ce qui affecte leurs marges bénéficiaires.
Lidl se défend en affirmant que ses prix ont toutefois connu une baisse moyenne de 5 à 10% depuis le mois d’avril. Le discounter tire parti de ses sites de production situés en Allemagne, ce qui lui confère un certain contrôle sur les coûts de fabrication. Ces usines, spécialisées dans la production d’articles d’épicerie tels que le chocolat, le pain, les pâtes, les glaces et l’eau, représentent environ 20% de l’assortiment de Lidl en Allemagne.
Toutefois, pour parvenir à ces baisses de prix, Lidl a dû consentir à des marges réduites de manière significative, ce qui a eu un impact sur la rentabilité du groupe. Par conséquent, Lidl a été contraint de geler certains de ses investissements, notamment dans le secteur immobilier commercial.
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